Hello bande de Radis ! Au menu de ce soir : plateau-télé… Les cinéphiles d’entre vous ne sont pas sans le savoir : cinéma et gastronomie font souvent bon ménage. Personnellement, j’adore par-dessus tout les scènes de repas 😉 J’affectionne aussi tout particulièrement la gastronomie asiatique, et par-dessus tout la cuisine japonaise. Un goût qui me vient en partie de films qui m’ont marquée… Alors, rien que pour vous et en avant-première mondiale ce soir : mon petit top 3 personnel des meilleurs films de bouffe asiatiques !

Comme dans le cinéma français, il semblerait que certains cinéastes japonais, chinois ou coréens n’hésitent pas à mettre les arts de la table au cœur même de leur œuvre. Aujourd’hui, j’en ai choisi trois pour vous : trois films exceptionnels dans l’absolu (tous parmi mes films préférés) et, pour ne rien gâcher, trois films qui nous font vraiment saliver…

AVERTISSEMENT : au visionnage, risque élevé de frustration extrême-orientale et d’achat compulsif de billets d’avion.

1. Tampopo (Japon, 1985) : le « western ramen »

タンポポ : cette comédie lyrique complètement barrée de Juzo Itami est LE film de foodie japonais. C’est un film très peu connu en France, vraiment underground, mais il est culte pour tout un tas de gourmets avertis du Japon (et d’ailleurs !). Si vous voyez ce film, vous entrez dans le « club », quoi 😉

Une de mes scènes préférées : quand le vieux monsieur zen apprend au petit jeune à déguster correctement les ramen pour 100 % de régalade garantie.

Tampopo s’autoproclame comme appartenant au genre « western ramen », un jeu de mot sur les bien connus « westerns spaghetti ». En fait ce n’est pas vraiment un western, mais c’est bien une aventure… de nouilles ! Les « ramen », ce sont ces très fameuses nouilles de blé japonaises, fines et longues, que l’on déguste généralement dans un bouillon de viande brûlant, très marqué en goût, surmontées de fines tranches de porc rôti, d’oignon nouveau ciselé et d’autres condiments variables. Un GRAND classique du fast food à la japonaise, dont la recette est pourtant d’origine chinoise…

Dans Tampopo, on découvre l’histoire d’une femme du même nom qui élève seule son fils et galère à faire tourner sa petite gargote de ramen. Elle rencontre par hasard deux camionneurs mal dégrossis qui la prennent sous leur aile et décident de la coacher pour faire d’elle la reine du ramen ! Commence alors la quête du meilleur bouillon, de la meilleure cuisson des nouilles, du service le plus rapide et efficace…

C’est une histoire touchante et vraiment drôle, extrêmement japonaise (voir ce film, c’est une immersion totale), d’une grande sensualité (dans tous les sens du terme)… Mais ce qui fait la valeur de Tampopo à mon avis, ce sont les saynètes qui parsèment le film comme autant de parenthèses culinaires hyper lyriques : elles apparaissent à l’improviste, entre deux scènes de l’histoire principale, et toutes parlent d’une passion dévorante pour la cuisine !

Franchement, c’est un film à ne pas manquer, un vrai bijou méconnu. Pour ma part, je l’ai découvert au Japon, alors que je séjournais avec mon amie Margot chez Mariko-san, une petite mamie gourmette et cinéphile… Je le raconte d’ailleurs sur mon premier blog de voyages au Japon 🙂

2. Cast Away on the Moon (Corée du Sud, 2009) : l’obsession de la nouille

Encore un films de nouilles 😉 Les asiatiques en sont fada, y’a pas à dire !

Cette fois, c’est une comédie romantique coréenne de Lee Hae-jun que je vous recommande chaudement (spéciale dédicace à mon frérot, qui adore ce film et me l’a fait découvrir). Un film bien plus moderne, plus léger peut-être, mais qui comporte selon moi un certain nombre des caractéristiques que j’ai adorées dans Tampopo : l’humour (c’est très drôle), l’esthétique, un certain lyrisme par moments et bien-sûr la passion dévorante du personnage principal pour les nouilles. Mais, contrairement à ce qu’on voit dans Tampopo, la nourriture n’est pas le thème principal du film : je dirais plutôt qu’elle en devient un des personnages principaux.

Je ne veux pas trop vous spoiler car c’est un film très surprenant, donc je dirai seulement ceci : Cast Away on the Moon, c’est l’histoire d’un homme désespéré qui se retrouve, de la façon la plus incongrue, coincé dans un endroit tout-à-fait inattendu. Il y retrouve goût à la vie… et aux nouilles !

Astuce : prévoyez un stock de nouilles instantanées, coréennes de préférence, avant de démarrer le film.

À lire aussi : « Netflix pour les foodies ! 7 films, séries et documentaires de cuisine »

3. Les Délices de Tokyo (Japon, 2015) : éloge du dorayaki

Place au dessert ! Cet excellent film de la fameuse réalisatrice japonaise Naomi Kawase vous fera frémir d’envie de déguster des dorayaki,ces petits sandwichs de pancakes fourrés à la pâte de haricots rouges sucrée…

Le film raconte la rencontre émouvante entre un vendeur de dorayaki désabusé, une lycéenne un peu paumée et une ADORABLE petite mamie (elle est tellement choute !!! Comme seules les mamies japonaises peuvent être choutes). Elle va leur apprendre à préparer la meilleure pâte de haricots rouges sucrée (la pâte « an », qui est d’ailleurs le titre original du film, bien meilleur que le titre français neuneu) et, au passage, à retrouver le goût de la vie… (trop cliché ce que je viens d’écrire, mais c’est exactement ça l’histoire !) C’est un film qui donne sacrément faim, qui fait beaucoup rire et pas mal pleurer, bref un cocktail d’émotions et de sensations. Du bon cinéma, quoi !

Sans spoiler, je tiens absolument à préciser une chose sur « Les Délices de Tokyo » : c’est un de ces récits (comme « The Reader », livre et film que j’adore) qui vous procurent une double-surprise agréable. Il y a d’abord la première partie, où vous vous dites : « hmm, qu’il est bien ce film, je suis en train de me régaler… Ouais, franchement, c’est très bien fait : bonne histoire, belles images, bon dialogue, etc. » Bref, vous êtes super contents et l’argent du ticket n’est pas perdu. Et soudain, s’opère un tournant du film : de manière complètement inattendue, l’intrigue prend une ampleur que vous n’aviez pas du tout anticipée ; d’une touchante histoire intime, on saute des deux pieds dans la grande Histoire du XXème siècle. Et là, vous vous dites : « Wahou !! Cette histoire est DOUBLEMENT géniale ! » Et en plus, vous êtes super surpris.

Bref, regardez ce film, il est doublement excellent 🙂

Et vous les zamis, vous les connaissiez ces films de gourmets ? Je sais qu’il y a un paquet de cinéphiles gourmands parmi vous… Si jamais vous avez d’autres recommandations de films asiatiques, faites tourner les titres !

Cet article a 6 commentaires

  1. Hildegard

    Ça donne envie de cinéma et de MANGER….bon ,encore qq jours.Je connaissais le deuxième et troisième mais pas le premier:hâte de le voir! Il se trouve que cet aprem j ai regardé des videos de street food asiatique 🙂 et j ai même créées mentalement des recettes que j ai écrites sur le petit carnet de Rudesheim♡

    1. Hildegard

      Créé. …

      1. Marion

        Haha, tu es un peu maso de regarder des vidéos là-dessus (et de lire mon blog !) en entamant ta deuxième semaine de jeûne 😉 Tu adoreras Tampopo, je te le garantis !!
        Si tu veux partager tes recettes venues à toi dans l’inspiration du jeûne, tu seras la bienvenue sur le blog pour un petit « featuring »… 😉

  2. Chilou

    Ah mais j’ai bien envie de me regarder le premier ce soir !
    Je vais aller acheter ds ramen instantanées avant ce soir ça me fera une sortie !
    –> canicule insoutenable dehors ! Ya des fois où on est vraiment heureux de bosser de nuit dans un FRIGO ! ^^
    Le troisième a l’air cool aussi, ça me donne envie de revoir the reader que j’ai plutôt oublié…

    1. Marion

      Oui franchement Les Délices de Tokyo il est top !! J’avais pleuré quand je l’avais vu au ciné…
      The Reader, il fait carrément partie de mon top 10 de tous les temps ^^ Et j’aime encore plus le livre, qui se passe à Heidelberg !

  3. Chilou

    Les captures d’écrans de COTM et de Tampopo sont trop drôles ^^ bien choisies !
    C’est un travail très amusant de sélectionner des images dans un film ! J’aime beaucoup faire ça pour me faire des fonds d’écrans.

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