Chers Radis, il est temps de vous raconter la suite de mes vacances sur la superbe péninsule de Kii ! Dans mon dernier article, je vous racontais notre première étape sur le très mystique mont Koya. Aujourd’hui, passons à l’étape suivante de notre périple en amoureux : nos premiers pas sur les sentiers de pèlerinage du Kumano Kodô. Nous avons en effet visité le Hongû Taisha, l’un des trois grands sanctuaires qui ponctuent ce parcours entièrement classé par l’UNESCO. Et nous en avons profité pour faire trempette dans les onsen (sources chaudes) qui l’entourent 🙂 Après deux baignades hors du commun et une randonnée exceptionnelle de beauté, je vous confirme que le Japon n’a pas encore fini de me surprendre…
Un bout de pèlerinage jusqu’au sanctuaire Hongû Taisha
Comme je vous l’expliquais dans mon dernier article, la péninsule de Kii est toute veinée de sentiers de pèlerinage. Ceux-ci mènent des grandes villes du Kansai, au Nord, aux trois sanctuaires de la zone de Kumano, au Sud, en passant par le mont Koya. Cet ensemble de chemins, appelé « Kumano Kodô », ainsi que les lieux sacrés qui le pontuent, sont tous classés par l’UNESCO.
Sur le Kumano Kodô, cheminer entre fermes, champs et forêts
Comme nous étions bien chargés et que la saison des pluies pointait le bout de son nez, nous avons renoncé à l’idée de parcourir de grands tronçons du Kumano Kodô. À la place, nous avons décidé de faire le trajet en bus et de n’expérimenter que de petites parties du pèlerinage, sous forme de randonnées courtes. C’est ainsi que nous avons commencé par la magnifique randonnée entre le lieu-dit Hosshinmon-oji et le sanctuaire Hongû Taisha.
À Hongû, le plus grand torii du Japon… ne mène plus nulle part
Le sanctuaire Hongû Taisha en temps de covid : tout vide…
À deux pas de Hongû : la source chaude de Yunomine, aux origines du onsen
Dans notre parcours à travers la péninsule de Kii, nous avions prévu de rester deux jours entiers à Hongû. En effet, en plus de randonner jusqu’au sanctuaire, nous voulions absolument avoir le temps de faire un saut dans les sources chaudes situées à proximité, réputées pour leur caractère hors du commun… Ainsi, dès le premier soir, nous avons marché une heure à travers la forêt pour rejoindre le minuscule village voisin de Yunomine. Il s’agit d’un des plus vieux villages thermaux du Japon, dont la source a été découverte il y a plus de 1800 ans.
Tsuboyu, le seul onsen classé par l’UNESCO !
Yunomine est une étape appréciée des pèlerins du Kumano Kodô depuis des siècles et, malgré la toute petite taille du hameau, on y retrouve plusieurs auberges et bains publics. Nous avons eu la chance de pouvoir nous baigner dans le plus connu : Tsuboyu, l’un des plus vieux onsen du Japon, et le seul classé par l’UNESCO.
Il s’agit d’une toute petite cabane perchée au-dessus du lit du torrent qui traverse Yunomine. On ne peut y entrer qu’à une ou deux personnes, pour une durée de trente minutes seulement, et c’est pourquoi il faut le réserver au guichet du bain public voisin. Habituellement, les visiteurs attendent leur tour pendant des heures, voire y renoncent… Mais nous étions presque seuls dans le village et nous avons pu nous rendre au Tsuboyu immédiatement ! Nous étions tout excités de nous baigner dans une eau sacrée où des milliers de pèlerins étaient venus se purifier au cours des siècles.
Onsen-tamago : cuire soi-même ses oeufs mollets dans la source chaude ^^
À Kawayu, creuser son propre onsen au bord de la rivière
Aventure de la « Source du Canard »…
Malgré mon ton assuré, je dois vous avouer que j’ai manqué de foi concernant le onsen de Kawayu. En effet, quand nous sommes arrivés de notre randonnée à travers un petit col, nous n’avons vu que la rivière froide et ses bords aplanis. Le grand hôtel était fermé et les bulldozers avaient rebouché le bain géant, toujours fermé pour l’été. Nous avons tourné pendant une demi-heure, tenté de déplacer quelques pierres, nous écorchant les doigts sans succès… Puis, très déçus, nous avons décidé d’abandonné.
Nous avions prévu de rentrer par le bus de 18h30 mais, comme il n’y avait rien à faire au bord de cette rivière désertée, nous avons décidé de rentrer par le précédent, à 16h30. Nous nous sommes assis à l’arrêt de bus en soupirant, déçus de notre démise et résolus à rentrer bredouille. Il nous fallait attendre une dizaine de minutes… De notre banc, nous voyions la rivière, cents mètres plus bas. Soudain, mon chéri, grand ami des animaux et végétarien de son état, s’est exclamé : « oooh, un canard ! J’adore les canards !! Attends, je vais aller le voir… »
… et des rapaces japonais !
Nous étions persuadés que le canard, qui nous tournait autour en caquetant avec insistance, n’était autre que le kami (esprit) de la rivière. Nous ne cessions de le remercier, tout en nous promettant de lui donner un beau morceau de pain en partant. Quelle aventure, pensions-nous en creusant pour agrandir les bords du bassin, d’où jaillissait une eau brûlante qui nous rougissait les mains. Pourtant, nous n’étions pas au bout de nos surprises…
Entre deux croûtons, le vieux monsieur continuait de faire de magnifiques ricochets, tout en racontant absolument tout ce qui lui passait par la tête. Puis, sans préavis, il nous a salués et est reparti comme il était venu, à petits pas sur les galets. Si nous n’avions pas su qu’il s’agissait du voisin de notre hôte, nous aurions cru à l’apparition d’un autre kami de la rivière… Une conclusion parfaite pour cette étape sur la mystique péninsule de Kii.
Prochaine étape du Kumano Kodô : les sanctuaires de Nachi et Hayatama !
Après ces deux journées riches en découvertes, nous avons pris le bus en direction des deux autres sanctuaires phares du Kumano Kodô. Nous avons quitté Hongû très contents, non pas grâce à son sanctuaire plutôt mélancolique, mais pour la magnifique randonnée qui y mène et les onsen exceptionnels qui l’entourent. Une destination rêvée pour les amoureux de montagne japonaise ! Tandis que les deux sanctuaires suivants, comme vous le verrez dans le prochain article, conviendront fort bien aux amateurs de mer…😉
Ahhh c’était super ces découvertes chaudes et aériennes avec vous!
Quelle chance ces oiseaux gourmands
Vivement les prochains sanctuaires et la mer!
Marion 22 juin 2020
C’est vrai qu’il était riche en volatiles, cet article 😉 Et encore, je ne vous ai même pas parlé du corbeau à trois pattes qui sert d’emblème aux trois sanctuaires de Kumano !!
Chlo 23 juin 2020
Marion ou l’amie des animaux 😛
Encore une belle expérience mystique et hors du temps, quelle chance ! Tu as même croisé un kami, veinarde 😉
Tant mieux si le Coronavirus ne vous empêche pas de visiter ce que vous aviez prévu et ne perturbe pas trop vos plans.
Par contre, il faudra m’expliquer comment vous faites pour vous baigner dans les sources chaudes en plein été, avec cette chaleur xD
Merci pour ce magnifique article et à très vite pour la suite de tes aventures, gros bisous <3
Marion 24 juin 2020
Haha très bonne remarque, c’est sûr que les sources chaudes ça nous parle plus quand il fait froid… Mais il faut dire qu’on était un peu en altitude, au bord d’une rivière bien fraîche, et avec le soir tombant il faisait carrément frisquet ! Donc c’était nickel 😉
Hildegard 27 juin 2020
Le genre d’article qui me donne encore plus envie de pouvoir te retrouver là-bas cet automne! Brûle une petite tablette avec mon vœu au prochain temple pour moi stp ! ♡♡♡
Marion 28 juin 2020
Ça marche, je le ferai, promis 😉
Hildegard 27 juin 2020
Mention spéciale pour l’histoire du papi et et de ses amis barboteurs et voltigeurs 😄
Il pourrait être le héros d’un manga de mon cher Jiro Tanigushi ♡ Jiro ,si tu me lis là-haut : Merci!
Marion 28 juin 2020
C’est vrai !
Hahaha ça serait la classe que Jirô Taniguchi lise mon blog pour s’occuper depuis l’au-delà xD
Ça serait un juste retour des choses, vu comme ses livres m’ont donné envie d’explorer le Japon…
Ahhh c’était super ces découvertes chaudes et aériennes avec vous!
Quelle chance ces oiseaux gourmands
Vivement les prochains sanctuaires et la mer!
C’est vrai qu’il était riche en volatiles, cet article 😉 Et encore, je ne vous ai même pas parlé du corbeau à trois pattes qui sert d’emblème aux trois sanctuaires de Kumano !!
Marion ou l’amie des animaux 😛
Encore une belle expérience mystique et hors du temps, quelle chance ! Tu as même croisé un kami, veinarde 😉
Tant mieux si le Coronavirus ne vous empêche pas de visiter ce que vous aviez prévu et ne perturbe pas trop vos plans.
Par contre, il faudra m’expliquer comment vous faites pour vous baigner dans les sources chaudes en plein été, avec cette chaleur xD
Merci pour ce magnifique article et à très vite pour la suite de tes aventures, gros bisous <3
Haha très bonne remarque, c’est sûr que les sources chaudes ça nous parle plus quand il fait froid… Mais il faut dire qu’on était un peu en altitude, au bord d’une rivière bien fraîche, et avec le soir tombant il faisait carrément frisquet ! Donc c’était nickel 😉
Le genre d’article qui me donne encore plus envie de pouvoir te retrouver là-bas cet automne! Brûle une petite tablette avec mon vœu au prochain temple pour moi stp ! ♡♡♡
Ça marche, je le ferai, promis 😉
Mention spéciale pour l’histoire du papi et et de ses amis barboteurs et voltigeurs 😄
Il pourrait être le héros d’un manga de mon cher Jiro Tanigushi ♡ Jiro ,si tu me lis là-haut : Merci!
C’est vrai !
Hahaha ça serait la classe que Jirô Taniguchi lise mon blog pour s’occuper depuis l’au-delà xD
Ça serait un juste retour des choses, vu comme ses livres m’ont donné envie d’explorer le Japon…