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Mes chers Radis ! J’ai entamé mon année de visa vacances-travail au Japon il y a maintenant six semaines. Et juste avant de commencer à travailler en station de sports d’hiver à Yuzawa, j’ai séjourné quelques jours à Nikkô, à deux heures en train de Tokyo. En effet, je disposais de quatre jours de temps libre pendant la première semaine de décembre… Cependant, j’ai vite réalisé que c’est une période compliquée pour visiter le centre du Japon. Ce n’est plus la saison des feuilles d’automne, et pas encore la saison de ski… Et pour cette raison, de nombreuses infrastructures sont fermées ! Après m’être longuement creusé la tête, j’ai finalement décidé de passer ces quelques jours à Nikkô. Même si certaines activités étaient effectivement indisponibles, je n’ai pas regretté mon choix 🙂

Visiter Nikkô grâce au « Tobu Pass »

En faisant quelques recherches sur ma nouvelle destination, je suis vite tombée sur une information en or : l’existence du « Tobu Pass » pour visiter Nikkô ! Il s’agit d’un pass touristique réservé aux étrangers visitant le Japon, proposé par la société de trains Tobu. Pour une quarantaine d’euros, on peut obtenir un pass de quatre jours qui permet de faire l’aller-retour en train entre Tokyo et Nikkô, mais également utiliser de manière illimitée les bus et trains locaux dans et autour de Nikkô. Bonus, on peut même prendre les bateaux de croisière sur le lac Chuzenji, ou encore le téléphérique d’Akechidaira. Je vous assure, je ne suis pas payée pour faire de la pub… 😉 Mais si vous allez à Nikkô, prenez ce pass, c’est trop un BON PLAN. Pour l’acheter, il suffit de se rendre au « Tourist Center » de la gare Tobu-Asakusa de Tokyo.

Ce pass est vraiment bon plan car il y a plein de choses à faire autour de Nikkô : plusieurs lacs, de nombreuses cascades, de magnifiques randonnées, des balades en bateau, des onsen en pagaille… Sans compter l’attraction principale de la ville de Nikkô elle-même : les très fameux temples bouddhistes et sanctuaires shintô, construits dès le 8ème siècle et classés par l’UNESCO. Pour ma part, j’ai réparti quelques-unes de ces activités sur quatre jours, ce qui m’a permis d’avoir un bon aperçu du coin, tout en me donnant envie de revenir pour l’explorer encore plus à fond !

Rando de la cascade de Ryuzu à Yumoto Onsen

Pour mon premier jour à Nikkô, j’ai décidé de faire une belle rando au départ de la cascade de Ryuzu, juste en amont du lac Chuzenji. En quatre heures environ, cette balade tranquille m’a emmenée à travers les forêts et marécages du plateau de Senjogahara, devant les chutes de Yu, puis le long des rives du petit lac Yunoko, jusqu’au village paumé de Yumoto Onsen. Là-bas, après une bonne trempette dans la source chaude, j’ai repris un bus pour rentrer à Nikkô. Tout ça avec mon cher Tobu Pass, bien entendu 😉

Onsen signifie « source chaude » en japonais. Comme le Japon est une terre hautement volcanique, on retrouve des onsen un peu partout dans le pays, et en particulier dans les régions montagneuses comme Nikkô. M’y baigner est une de mes grandes passions 🙂

Entre les cascades de Ryuzu et de Yu, le plateau de Senjogahara…

Ma rando a donc commencé au pied de la jolie cascade de Ryuzu. Celle-ci est généralement réputée pour la floraison des buissons d'azalées qui l'entourent mais, en ce début décembre, j'ai surtout pu profiter des premiers stalactites de glace délicats.
Ma rando a donc commencé au pied de la jolie cascade de Ryuzu. Celle-ci est généralement réputée pour la floraison des buissons d’azalées qui l’entourent mais, en ce début décembre, j’ai surtout pu profiter des premiers stalactites de glace délicats.
En traversant les bois du plateau de Senjogahara, j'ai eu le bonheur de tomber sur un grand groupe de macaques japonais. Complétement sauvages mais l'air pacifiques, ils se baladaient dans les fourrés de bambous nains à quelques mètres à peine de moi. Il y en avait des dizaines, de toutes les tailles, et j'ai pu les observer pendant de longues minutes avant qu'ils ne disparaissent silencieusement dans les sous-bois. En six semaines au Japon, c'est la troisième fois que j'aperçois des macaques sauvages !
En traversant les bois du plateau de Senjogahara, j’ai eu le bonheur de tomber sur un grand groupe de macaques japonais. Complétement sauvages mais l’air pacifiques, ils se baladaient dans les fourrés de bambous nains à quelques mètres à peine de moi. Il y en avait des dizaines, de toutes les tailles, et j’ai pu les observer pendant de longues minutes avant qu’ils ne disparaissent silencieusement dans les sous-bois. En six semaines au Japon, c’est la troisième fois que j’aperçois des macaques sauvages !
Ma traversée du plateau de Senjogahara s'est achevée lorsque je suis arrivée au pied de la cascade de Yu ("Yu no taki" en japonais). Celle-ci est très impressionnante par sa hauteur et son débit. Il s'agit de la sortie principale du lac Yunoko, situé juste au-dessus. Sur le côté droit, un petit sentier abrupt serpente jusqu'au lac...
Ma traversée du plateau de Senjogahara s’est achevée lorsque je suis arrivée au pied de la cascade de Yu (« Yu no taki » en japonais). Celle-ci est très impressionnante par sa hauteur et son débit. Il s’agit de la sortie principale du lac Yunoko, situé juste au-dessus. Sur le côté droit, un petit sentier abrupt serpente jusqu’au lac…

… puis les rives du lac Yunoko jusqu’au village de Yumoto Onsen

Après avoir grimpé le long de la cascade de Yu, j'ai débouché sur les bords de l'adorable lac Yunoko. Je n'ai pu qu'imaginer le spectacle exceptionnel qu'offre ce panorama en automne, car en cette première semaine de décembre le lac avait déjà adopté ses couleurs d'hiver. Par un petit sentier côtier, j'ai contourné la rive gauche du lac en appréciant le calme de bout du monde qu'offre cette petite vallée.
Après avoir grimpé le long de la cascade de Yu, j’ai débouché sur les bords de l’adorable lac Yunoko. Je n’ai pu qu’imaginer le spectacle exceptionnel qu’offre ce panorama en automne, car en cette première semaine de décembre le lac avait déjà adopté ses couleurs d’hiver. Par un petit sentier côtier, j’ai contourné la rive gauche du lac en appréciant le calme de bout du monde qu’offre cette petite vallée.

De l’autre côté du lac Yunoko se trouve le minuscule village thermal de Yumoto Onsen. Comme nous étions hors saison, presque tous les hôtels, restaurants et établissements de bains étaient fermés. Cela donnait au lieu un petit charme désuet, qui n’était pas sans rappeler les thermes fantômes du film Le Voyage de Chihiro... J’ai cependant réussi à trouver un onsen ouvert, où j’ai fait une longue trempette bien appréciée après ma longue (quoique tranquille) randonnée 🙂

L’eau de Yumoto Onsen est très particulière car elle est d’un blanc laiteux et dégage une forte odeur de sulfure… C’est-à-dire d’œuf pourri xD On la surnomme « source de beauté », car elle est soi-disant excellente pour le teint. Je dois avouer que j’avais la peau étonnamment douce après ma baignade !

Derrière le village de Yumoto Onsen, on peut se rendre directement sur le lieu de captation de la source. L'eau chaude y jaillit de tous côtés, faisant crépiter le sol et dégageant d'épaisses vapeurs sulfureuses. Ces petites cabanes en bois sont placées au-dessus des principaux geysers, où de gros tuyaux récupèrent l'eau afin de l'acheminer vers les bains du village.
Derrière le village de Yumoto Onsen, on peut se rendre directement sur le lieu de captation de la source. L’eau chaude y jaillit de tous côtés, faisant crépiter le sol et dégageant d’épaisses vapeurs sulfureuses. Ces petites cabanes en bois sont placées au-dessus des principaux geysers, où de gros tuyaux récupèrent l’eau afin de l’acheminer vers les bains du village.
 Le lieu était désert quand je m'y suis rendue entre chien et loup, mais le marais brumeux semblait vivant : ça fumait, ça glougloutait, ça clapotait, et des rires s'échappaient d'un bain en plein air voisin... De l'autre côté de la source, un temple venait d'allumer ses lumières.
Le lieu était désert quand je m’y suis rendue entre chien et loup, mais le marais brumeux semblait vivant : ça fumait, ça glougloutait, ça clapotait, et des rires s’échappaient d’un bain en plein air voisin… De l’autre côté de la source, un temple venait d’allumer ses lumières.
Le froid est tombé d'un coup juste après le coucher du soleil. Me rappelant que j'étais à 1500m d'altitude, j'ai encore regardé la vapeur s'élever vers la lune puis, toute frissonnante, j'ai couru attraper un bus redescendant vers la vallée.
Le froid est tombé d’un coup juste après le coucher du soleil. Me rappelant que j’étais à 1500m d’altitude, j’ai encore regardé la vapeur s’élever vers la lune puis, toute frissonnante, j’ai couru attraper un bus redescendant vers la vallée.

Excursion à la cascade de Kirifuri

Pour mon deuxième jour à Nikkô, il ne faisait pas très beau. Plutôt que de refaire une grande randonnée, je me suis donc contentée d’une excursion à la jolie cascade de Kirifuri. Toujours armée de mon Tobu Pass, j’ai pris un bus jusqu’à l’entrée du sentier qui y mène. J’étais seule dans le bus… et j’ai également eu la forêt et la vue sur la cascade pour moi toute seule 🙂

Comme la cascade de Kirifuri est moins en altitude que celles que j'avais admirées la veille, j'ai eu le plaisir d'observer quelques feuillages d'automne attardés dans la forêt.
Comme la cascade de Kirifuri est moins en altitude que celles que j’avais admirées la veille, j’ai eu le plaisir d’observer quelques feuillages d’automne attardés dans la forêt.
La pluie a cessé au moment où j'atteignais le belvédère d'où on peut observer la très haute cascade de Kirifuri. Des profondeurs du vallon se sont mis à monter de larges panaches de brume, conférant au lieu une ambiance surréaliste. Dans un calme absolu, je respirais l'odeur délicate de la brume tiède, tout en observant le paysage mouvant.
La pluie a cessé au moment où j’atteignais le belvédère d’où on peut observer la très haute cascade de Kirifuri. Des profondeurs du vallon se sont mis à monter de larges panaches de brume, conférant au lieu une ambiance surréaliste. Dans un calme absolu, je respirais l’odeur délicate de la brume tiède, tout en observant le paysage mouvant.
Le soleil a même pointé son nez à travers la brume, habillant ce paysage de début d'hiver d'une lumière presque mystique... :)
Le soleil a même pointé son nez à travers la brume, habillant ce paysage de début d’hiver d’une lumière presque mystique… 🙂

Cascade de Kegon et rive est du lac Chuzenji

Pour mon troisième jour à Nikko, j’ai décidé de visiter les alentours immédiats du beau lac Chuzenji. Si j’étais arrivée avant le 1er décembre, j’aurais pu emprunter les petits bus électriques qui circulent sur sa rive ouest, ou bien les bateaux de croisière qui le sillonnent. Cela m’aurait notamment permis d’en faire tout le tour en une seule journée. Cependant, tous ces services sont suspendus pendant la saison d’hiver, et c’est pourquoi je me suis contentée de randonner sur la rive est.

Ma promenade a démarré au bord de la très jolie cascade de Kegon (promis, c'est la dernière pour aujourd'hui :p). Ce déversoir du lac Chuzenji est notamment impressionnant par la hauteur de son saut, le long d'une abrupte falaise. Ce jour-là, un vent glacial soufflait, m'envoyant de minuscules flocons de neige en plein visage. Le spectacle des flocons dansant dans le vacarme de la cascade et du vent avait quelque chose de grisant.
Ma promenade a démarré au bord de la très jolie cascade de Kegon (promis, c’est la dernière pour aujourd’hui :p). Ce déversoir du lac Chuzenji est notamment impressionnant par la hauteur de son saut, le long d’une abrupte falaise. Ce jour-là, un vent glacial soufflait, m’envoyant de minuscules flocons de neige en plein visage. Le spectacle des flocons dansant dans le vacarme de la cascade et du vent avait quelque chose de grisant.
Depuis la cascade de Kegon, j'ai suivi un petit sentier forestier qui grimpait entre les troncs nus et les parterres de bambous nains. Après une bonne grimpette d'une heure, j'ai eu ma récompense : une vue magnifique sur le lac Chuzenji, dominé à droite par le mont Nantai, volcan sacré de Nikko. La route qui serpentait le long de la rive est du lac était fermée à la circulation en cette saison d'hiver, ce qui me garantissait une solitude totale. A intervalles réguliers, je tapais dans mes mains et poussais quelques cris perçants afin d'éviter une rencontre fortuite avec un ours...
Depuis la cascade de Kegon, j’ai suivi un petit sentier forestier qui grimpait entre les troncs nus et les parterres de bambous nains. Après une bonne grimpette d’une heure, j’ai eu ma récompense : une vue magnifique sur le lac Chuzenji, dominé à droite par le mont Nantai, volcan sacré de Nikkô. La route qui serpentait le long de la rive est du lac était fermée à la circulation en cette saison d’hiver, ce qui me garantissait une solitude totale. A intervalles réguliers, je tapais dans mes mains et poussais quelques cris perçants afin d’éviter une rencontre fortuite avec un ours…
J'ai fait une boucle en redescendant par la route fermée, puis ai longé la rive est du lac. Le vent glacial soulevait des vagues gris fer sur la surface habituellement calme, faisant danser quelques pédalos garés pour l'hiver. Sur la rive, les anciennes maisons de villégiature des ambassades anglaise, italienne et française étaient désertées.
J’ai fait une boucle en redescendant par la route fermée, puis ai longé la rive est du lac. Le vent glacial soulevait des vagues gris fer sur la surface habituellement calme, faisant danser quelques pédalos garés pour l’hiver. Sur la rive, les anciennes maisons de villégiature des ambassades anglaise, italienne et française étaient désertées.

Source chaude de Kinugawa Onsen

Pour finir cette journée de gros temps, je suis repassée par Nikkô et, toujours avec mon Tobu Pass, ai pris un petit train local pour Kinugawa Onsen. Il s’agit d’une autre station thermale très réputée, à une vingtaine de minutes à peine de Nikkô. Depuis l’une des petites gares qui jalonnent la vallée étroite de la rivière Kinugawa, j’ai rejoint à pied un petit onsen au bord de l’eau. J’avais calculé mon coup pour y arriver juste avant la tombée de la nuit, car j’adore voir le paysage s’effacer dans les ténèbres depuis le confort du bain brûlant !

Le village thermal de Kinugawa Onsen s'étire le long de la jolie rivière Kinugawa, dont les eaux turquoises m'ont rappelé la teinte des canaux de Venise. Sur les rives, quelques feuillages d'automne résistaient encore au froid de l'hiver approchant.
Le village thermal de Kinugawa Onsen s’étire le long de la jolie rivière Kinugawa, dont les eaux turquoises m’ont rappelé la teinte des canaux de Venise. Sur les rives, quelques feuillages d’automne résistaient encore au froid de l’hiver approchant.

Les feuilles s’attardent
Sur la rivière turquoise
Passe une grue blanche

Ce petit haïku m’a été inspiré par la vue depuis le bain d’où, juste entre chien et loup, j’ai effectivement vu une grue blanche remonter le cours de la rivière, juste au ras de l’eau. Dans la lumière si particulière du jour tombant, son plumage blanc paraissait presque phosphorescent.
Pour mon plus grand bonheur, le bel onsen traditionnel où je me suis rendue était désert... J'avais donc le bain des femmes et la vue sur la rivière pour moi toute seule !! Il est formellement interdit de prendre des photos dans les onsen, car tout le monde est nu comme un ver, mais j'ai profité de ces circonstances exceptionnelles pour faire une photo pirate rien que pour vous... ^^
Pour mon plus grand bonheur, le bel onsen traditionnel où je me suis rendue était désert… J’avais donc le bain des femmes et la vue sur la rivière pour moi toute seule !! Il est formellement interdit de prendre des photos dans les onsen, car tout le monde est nu comme un ver, mais j’ai profité de ces circonstances exceptionnelles pour faire une photo pirate rien que pour vous… ^^

Visiter les temples de Nikkô, patrimoine de l’Humanité

J’ai passé mon quatrième et dernier jour à Nikkô à explorer les superbes temples qui font la renommée de la ville. Classés par l’UNESCO, ils constituent un magnifique exemple de l’architecture bouddhiste et shintô du XVIIe siècle. C’est l’un des premiers lieux d’implantation du bouddhisme au Japon, et la montagne entière est considérée comme sacrée.

Le célèbre pont de Shinkyo marque l'entrée du complexe de temples de Nikko et nous rappelle que nous pénétrons dans une zone hautement sacrée.
Le célèbre pont de Shinkyo marque l’entrée du complexe de temples de Nikkô. Il nous rappelle que nous pénétrons dans une zone hautement sacrée…
Le bâtiment principal du temple de Rinnô-ji est un exemple fidèle du type d'architecture utilisé pour construire les temples bouddhistes japonais au XVIIe siècle. Aujourd'hui, on y célèbre encore tous les cultes bouddhistes.
Le bâtiment principal du temple de Rinnô-ji est un exemple fidèle du type d’architecture utilisé pour construire les temples bouddhistes japonais au XVIIe siècle. Aujourd’hui, on y célèbre encore tous les cultes bouddhistes.

Le tison résonne
Faisant crépiter la flamme
Dans le chant du moine

Parmi les bâtiments du temple Rinnô-ji se trouve un hall spécialement construit pour résister au feu, où l’on réalise le « rituel du feu de Goma ». Au cours de ce rituel, un moine en grande tenue brûle les tablettes de bois où les fidèles ont calligraphié leurs prières, tout en psalmodiant et en faisant tinter son tison. La flamme s’élève à plus d’un mètre dans l’odeur de fumée et d’encens. Comme les photos étaient interdites, je vous ai composé ce petit haïku à la place… 😉

Le temple Tosho-gu, dernière demeure du 1er shogun

Le plus célèbre temple de Nikkô, le Tosho-gu, a été construit en l’honneur de Tokugawa Ieyasu, premier shogun du Japon. Sa prise de pouvoir a marqué le début de la fameuse époque d’Edo, qu’on considère comme correspondant au « Japon traditionnel ». En effet, c’est pendant cette période d’isolation totale par rapport au monde extérieur, de 1600 à 1868, que s’est cristallisée l’esthétique traditionnelle japonaise. Le temple, construit en 1617, est un joyau d’architecture bouddhiste, tout recouvert d’incroyables sculptures en bois peintes.

A l'entrée du temple Tosho-gu, de féroces gardiens arrêtent les esprits malins.
A l’entrée du temple Tosho-gu, de féroces gardiens arrêtent les esprits malins.
Les temples de Nikko sont entourés de magnifiques cèdres multi-centenaires, dont les branchages captent la lumière d'une façon qui me rappelle irrésistiblement les estampes de Kawase Hasui.
Les temples de Nikkô sont entourés de magnifiques cèdres multi-centenaires, dont les branchages captent la lumière d’une façon qui me rappelle irrésistiblement les estampes de Kawase Hasui.
Les dragons, symboles de sagesse, de noblesse et de puissance, sont omniprésents dans le temple Tosho-gu. Comme les autres sculptures, ils sont composés de bois peint et ont été patiemment restaurés au cours des dernières années, notamment grâce aux bons soins de l'UNESCO.
Les dragons, symboles de sagesse, de noblesse et de puissance, sont omniprésents dans le temple Tosho-gu. Comme les autres sculptures, ils sont composés de bois peint et ont été patiemment restaurés au cours des dernières années, notamment grâce aux bons soins de l’UNESCO.
J'ai particulièrement aimé ce bas-relief de branchages de pins, pas encore totalement restauré mais déjà éclatant.
J’ai particulièrement aimé ce bas-relief de branchages de pins, pas encore totalement restauré mais déjà éclatant.
De petits personnages ornaient les moindres recoins des portails, murs et toits. Tous différents, colorés et particulièrement expressifs !
De petits personnages ornaient les moindres recoins des portails, murs et toits. Tous différents, colorés et particulièrement expressifs !
La plus célèbre des sculptures du temple est sans doute le fameux "Nemuineko", ou "chat endormi". Il ne mesure pourtant que quelques centimètres de haut et, tout perché qu'il est au-dessus d'une haute porte, il ne faut pas le rater... Ce petit minou endormi marque l'entrée des escaliers menant à la tombe de Tokugawa Ieyasu, et représente le repos et la tranquillité totale de l'esprit. Je trouve l'image bien choisie ! Qui n'a jamais eu l'impression de percer le mystère de la vie en regardant un chat dormir ? ;)
La plus célèbre des sculptures du temple est sans doute le fameux « Nemuineko », ou « chat endormi ». Il ne mesure pourtant que quelques centimètres de haut et, tout perché qu’il est au-dessus d’une haute porte, il ne faut pas le rater… Ce petit minou endormi marque l’entrée des escaliers menant à la tombe de Tokugawa Ieyasu, et représente le repos et la tranquillité totale de l’esprit. Je trouve l’image bien choisie ! Qui n’a jamais eu l’impression de percer le mystère de la vie en regardant un chat dormir ? 😉
Gardés par le paisible Nemuineko, de longs escaliers mènent à la tombe de Tokugawa Ieyasu, premier shogun de l'époque d'Edo.
Gardés par le paisible Nemuineko, de longs escaliers mènent à la tombe de Tokugawa Ieyasu, premier shogun de l’époque d’Edo.

Mausolée Taiyuin

Parmi les temples de Nikkô, on retrouve également un mausolée plus petit, consacré au 3ème shogun, Tokugawa Iemitsu. Petit-fils du premier shogun et mort en 1648, celui-ci souhaitait reposer près de son grand-père mais, en signe de respect pour lui, avait commandé une « version sobre » du Tosho-gu.

Au mausolée Taiyuin, on retrouve le vermillon si cher à l'architecture bouddhiste, ainsi que des sculptures et des dorures, mais pas la profusion de couleurs et de motifs du temple Tosho-gu.
Au mausolée Taiyuin, on retrouve le vermillon si cher à l’architecture bouddhiste, ainsi que des sculptures et des dorures, mais pas la profusion de couleurs et de motifs du temple Tosho-gu.
Ici encore, les feuillages d'automne commençaient à se faire rares... Mais les touristes aussi, pour ma plus grande satisfaction !
Ici encore, les feuillages d’automne commençaient à se faire rares… Mais les touristes aussi, pour ma plus grande satisfaction !

La spécialité de Nikkô : le yuba !

En termes de gastronomie, Nikkô est connue pour le yuba, qu’on pourrait qualifier de « peau de lait de soja ». En effet, il s’agit de la fine pellicule qu’on obtient à la surface du lait de soja lorsqu’on le fait bouillir. Comme avec le lait de vache, en fait ! A Nikkô, on récupère cette pellicule pour en faire de nombreux plats, et notamment des desserts. Comme le goût est très léger et subtil, j’estime pour ma part que l’intérêt principal du yuba réside dans sa texture moelleuse, qui fond agréablement sous la dent. Avec ses saveurs subtiles et artistiquement fades, c’est un produit typique de la cuisine traditionnelle japonaise…

Pour faire une pause entre deux temples, je me suis offert un délicieux menu « udon et yuba« . Les udon sont de grosses nouilles de blé tendre typiquement japonaises, servies ici dans un bouillon dashi avec du surimi et quelques condiments. Le yuba, quant à lui, était servi roulé dans la petite coupelle en haut à gauche, et mariné avec du champignon shiitake dans une sauce sucrée-salée toute en subtilité. Enfin, pour accompagner le tout, divers légumes en saumure et un riz blanc assaisonné de poivre au shiso. Excellent repas !!

Finies les vacances…

Comment résumer cette expérience à Nikkô au cours de la première semaine de décembre ? Pas de feuillages flamboyants, pas de bosquets d’azalées, pas de fleurs de cerisier ou de pentes enneigées. Pas de touristes… Pas de regrets !! La tranquillité n’a pas de prix. Surtout que ça me donne autant de bonnes raisons d’y retourner à d’autres saisons 😉 Mais avant de penser à mes prochaines vacances, je dois d’abord me concentrer sur mon nouveau boulot… En effet, j’ai entamé il y a deux semaines ma saison de ski dans la préfecture de Niigata ! Je vous en dirai plus très bientôt 😉 Et en attendant, beau début d’hiver à tous !

À lire aussi : ma saison en station de ski japonaise

Cet article a 26 commentaires

  1. Soeurette

    Oh, le dragon en bois on dirait vraiment Mushu qui serait passé du coté obscur !
    Joli article, les photos sont vraiment magnifiques et donnent envie !

    1. Marion

      Merci beaucoup Soeurette ! Ça tombe bien, tu auras bientôt l’occasion de voir de très beaux temples en direct 😉😉😉

  2. Henri Josserand

    Merci, Marion – je trouve aussi que les photos sont parmi les plus belles de tout le o

  3. Henri Josserand

    Oops … de tout le voyage! Bises

    1. Marion

      Merci beaucoup Henri ! C’est que le Japon est si photogénique… 🙂

  4. Laethi

    Bien heureuse de te lire p’tite Marion et de voir que la vie japonaise est belle et joyeuse pour toi ! Trop contente de te savoir entourée pour ces fêtes de fin d’année. 🙂 Enjoy un max ! Au plaisir de continuer à te suivre en 2020! C’est une vraie bouffée d’oxygène tes petits articles et ces magnifiques photos ! Take care ! Je t’embrasse fort, Laethi

    1. Marion

      Oui je fais une petite pause blog en ce début d’année mais je n’ai pas fini de vous raconter mes aventures culinaires et asiatiques 😉 gros bisous !!

  5. Hildegard

    Tu avais raison, tout m’attire à Nikko 🤗
    Lacs , onsen, cascades , macaques ,randos et temples. Les photos sont superbes , de vrais tableaux. Que d’eau ! Que de ciel ! Que de forêt!

    1. Marion

      On ira, c’est promis ;p

  6. Criclecroque

    Que c’est beau toute cette eau et encore de l’eau….
    On ne se lasse pas
    Et comme tu décris bien l’ambiance
    Bravo mariounshan
    Et merci

    1. Marion

      C’est vrai que c’était des vacances très aquatiques ^^ l’eau tombait même du ciel !!

  7. Max

    Une rencontre….fortuite…avec …un ours … 😐… Magnifique;)

    1. Marion

      Eh oui, c’est pas si rare au Japon… J’avoue que je préfère être tombée sur les macaques xD merci de me lire 🙂 🙂

  8. Djuna

    « Qui n’a jamais eu l’impression de percer le mystère de la vie en regardant un chat dormir ?  »
    Tellement vrai, quoi de plus apaisant qu’un chat ronronnant sur les genoux 😁😁

    1. Marion

      Rrrr rrrr rrrrrrrr

  9. Chlo-chan

    Les photos sont magnifiques, on se croirait vraiment dans un film !!
    Et c’est marrant que tu parles du « Voyage de Chihiro » parce qu’il est passé hier soir sur France 2, j’ai trop pensé à toi 😉
    Miam miam les udon, j’aime tellement ça *o*
    Idée improbable : pourquoi ne pas publier un recueil des haikus que tu as écris et écriras tout au long de cette année ? 😀
    En tout cas tu nous régales ma chérie, merci <3

    1. Marion

      Pas si improbable, comme idée… J’essaye d’en écrire un par semaine, et je commence à m’améliorer…. Je note, je note ! Chlo, tu seras mon impresario xD

  10. Véro

    Magnifiques photos et Merci pour ton récit !!! Effectivement cela donne envie de s’y rendre pour voir ces paysages encore avec d’autres couleurs !
    Je me réjouis que tu sois bien entourée pour passer cette fin d’année,
    Je t’embrasse,
    Véro

    1. Marion

      Merci à toi de me lire !! C’est vrai que je suis bien entourée ici… La vie en station, c’est vraiment une expérience nouvelle, j’ai hâte de vous raconter ça 😉
      Gros bisous

  11. Verrier

    Quel bonheur et fraîcheur de te lire ! Tes photos sont superbes et donnent envie de s’évader plus encore…
    Je te souhaite une très belle nouvelle année au Japon. J’ai hâte de lire tes aventures de loueuse de ski 🎿. Mon petit doigt me dit qu’on va bien rigoler ! 😆
    Je t’embrasse
    Marie

    1. Marion

      Hahahaha ça oui, y a de quoi rigoler… Promis, je vous raconte bientôt tout ça ^^

  12. Hugo

    C’est magnifique !! J’étais déjà attiré par le Japon mais ton récit m’a totalement convaincu !

    1. Marion

      Tu m’étonnes, je suis absolument sûre que t’adorerais !! Viens faire un coucou quand tu veux 😉

      1. Patrick

        Hello Marion. Je vous ai laissé un commentaire récent sur la partie Fin du périple transsibérien…:-)
        Bon courage au Japon dont je ne connais que Kobe pour raisons professionnelles,.
        Patrick.

        1. Marion

          Merci beaucoup Patrick ! Je n’ai pas eu le plaisir de visiter Kobe lors de mes deux précédents séjours au Japon, mais cette année je compte bien rectifier cela 🙂 Si jamais vous avez des suggestions, je suis preneuse.

          1. Patrick

            Hello Marion ! Alors un GRAND merci pour avoir pris le temps de me répondre. Autant je peux être intarissable sur Miami ou j’ai vécu 4 ans, autant 5 jours à Kobe pour un salon professionnel ne m’ont pas donné l’occasion de profiter ou partager…:-( Notre hôte sur place nous avait fait prendre l’air quand même pour voir un sanctuaire exceptionnel presque au centre de kobe je crois, Ikuta, notre correspondant sur place nous a sortis dans un quartier commercial avec galeries marchandes et restaurants – le truc assez touristique mais pas vraiment d’âme, sauf celle des cartes bancaires- et nous sommes allés le troisième jour plus cool que les premiers, faire des emplettes souvenirs dans le quartier… chinois (! un comble au Japon). Presque meilleur qu’a l’hôtel, surtout avec la marche et les odeurs de street-food qui attisent la faim.
            J’étais en Russie il y a peu pour les fêtes de fin d’année de décembre 2019/2020 où une lointaine partie de ma famille vit toujours, mais je n’ai pas cherché à rencontrer ou retrouver qui que ce soit, c’était une visite amicale chez une amie de longue date.
            Cette virée transsibérienne me passionne de plus en plus, vivement la …retraite 🙂 et longue vie aux blogueuses intrépides !
            Patrick.

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