Chers Radis, cet article sera mon dernier avant mon grand départ pour quatorze mois de voyage ! Eh oui, dans quelques jours je pars pour St-Pétersbourg… Puis à moi le Transsibérien, la Russie, la Mongolie, la Chine et le Japon 😉 Dans mon précédent article, je vous racontais les étapes que je suis quand je prépare mes baroudages. Aujourd’hui, je voudrais vous parler de la toute dernière phase, celle qui m’occupe en ce moment : FAIRE SON SAC À DOS ! Et ça n’a rien d’anodin : le confort de tout backpacker en dépend… Un sac compact et léger assure mobilité dans les transports, dos préservé et accès aux casiers des consignes. Quand on bouge en moyenne tous les trois jours, chaque gramme compte ! Stratégie de l’oignon et roulage de fringues, je vous livre donc toutes mes ruses pour optimiser mon sac de voyage 😊

Ruse n°1 : stratégie de l’oignon pour un sac quatre saisons

Illustration de la "stratégie de l'oignon" avec mes deux manteaux légers : la petite doudoune en plumes tient bien chaud, tandis que le que le coupe-vent est imperméable. En fonction des saisons et du temps, je peux les porter ensemble ou séparément !
Illustration de la « stratégie de l’oignon » avec mes deux manteaux légers : la petite doudoune en plumes tient bien chaud, tandis que le coupe-vent est imperméable. En fonction des saisons et du temps, je peux les porter ensemble ou séparément !

Comment ça, je me débrouille toujours pour parler de bouffe ? Niet, je fais référence ici aux COUCHES de l’oignon ! Comme je pars pour quatorze mois de voyage à travers des pays aux climats variés, je dois prévoir des tenues pour tous les temps. Or, je ne peux pas me permettre de multiplier le volume de mon sac par deux, en emportant une panoplie de vêtements chauds et une autre de vêtements légers…

Cela m’amène tout naturellement à la fameuse « stratégie de l’oignon » : multiplier les couches de vêtements légers. Cette technique a le mérite de tenir réellement chaud, puisqu’elle permet d’emprisonner des couches d’air bien isolantes, tout en évitant d’emporter des gros pulls bien lourds. En ce qui me concerne, ça donne :

  • En bas : un pantalon coupe-vent tout léger, très agréable en été, sous lequel je peux glisser un legging en hiver (et j’ai même une paire de collants fins à ajouter pour les situations de froid extrême)
  • En haut : débardeur + sous-pull fin en laine mérinos + gilet en polaire tout léger
  • Extérieur : une doudoune en plume et un coupe-vent, que je peux porter combinés ou séparément

Et voilà le travail 😊

Ruse n°2 : des vêtements qui sèchent vite

Ces hauts légers illustrent à la fois la stratégie de l'oignon et le recours à des matières légères et séchant vite. Débardeur en polyester, sous-pull en laine mérinos ultra-fine et polaire en plastique recyclé. Budget total pour les trois couches : 39 € chez Décathlon...
Ces hauts légers illustrent à la fois la stratégie de l’oignon et le recours à des matières légères et séchant vite. Débardeur en polyester, sous-pull en laine mérinos ultra-fine et polaire en plastique recyclé. Budget total pour les trois couches : 39 € chez Décathlon…

Quand j’ai choisi mes vêtements pour faire mon sac, j’avais deux critères principaux en tête : qu’ils soient légers et qu’ils sèchent vite. En effet, la clé d’un sac léger, c’est tout simplement… d’emporter peu de vêtements xD Et pour que ça soit possible, il faut pouvoir les laver très souvent, y compris à la main dans le lavabo de l’hôtel ! En ce qui me concerne, j’ai décidé d’emporter des vêtements pour une semaine. Sachant que les plus extrêmes les lavent tous les trois jours… Mais comme je ne fais pas non-plus de trek, je n’en suis pas encore là 😉

En temps normal, je porte surtout des vêtements en coton ; mais pour le voyage, je me suis fournie en matières synthétiques, plus légères et qui sèchent plus vite. En plus, elles se froissent bien moins… Voici donc ce que j’emporte pour huit jours sans lessive (et pour toutes saisons) :

  • 1 brassière
  • 5 paires de chaussettes
  • 1 paire de collants fins
  • 8 culottes
  • 1 legging
  • 1 bikini
  • 3 débardeurs
  • 2 sous-pulls en mérinos
  • 1 gilet très fin
  • 1 gilet en polaire
  • 1 pantalon (convertible en short : quelle classe :p)
  • 1 jupette
  • 1 pyjama

Ruse n°3 : rouler ses vêtements

Rien de tel que rouler ses vêtements pour les rendre plus compacts, les retrouver facilement dans le sac et éviter qu'ils se froissent ! On a là un coupe-vent, un pull, un pantalon, un débardeur et une serviette.
Rien de tel que rouler ses vêtements pour les rendre plus compacts, les retrouver facilement dans le sac et éviter qu’ils se froissent ! On a là un coupe-vent, un pull, un pantalon, un débardeur et une serviette.

Cette petite ruse m’a été inspirée par Marie Kondo, la reine du rangement japonaise ! Peut-être que certains d’entre vous ont lu son livre ou vu son émission ? Bref, Marie roule ses vêtements pour les ranger avec efficacité, et en fait ça marche aussi très bien pour un sac de voyage ! Les avantages ? Ils deviennent plus compacts, se froissent moins et sont plus faciles à retrouver dans le sac.

Il suffit de plier le vêtement en deux dans la longueur, puis de le rouler comme une crêpe. La seule subtilité consiste à lisser le rouleau au fur et à mesure pour ne pas créer de faux plis. Perso je trouve cette technique TRES satisfaisante !

Ruse n°4 : gare à l’électronique, ça pèse vite !

Mon matériel électronique de voyage : tablette avec clavier, liseuse, appareil photo Canon G12, batterie externe, chargeurs et adaptateurs.
Mon matériel électronique de voyage : tablette avec clavier, liseuse, appareil photo Canon G12, batterie externe, chargeurs et adaptateurs.

Vous avez peut-être déjà ressenti cette frustration : on renonce à emmener une paire de chaussettes en plus, on pèse chaque T-shirt pour prendre les plus légers… Et BIM, on ajoute un ordi de 2 kg et le sac est foutu. Entre ordi, téléphone, appareil photo et divers chargeurs, le poids du sac monte très, très vite.

Mon premier conseil, c’est de bien réfléchir à ce dont on a réellement besoin. Si on emporte un énorme appareil photo, est-ce qu’on va vraiment l’emporter partout et s’en servir tous les jours ? Est-il si probable de tomber en rade et ‘avoir besoin d’une batterie externe ?

Ensuite, on peut envisager d’investir dans du matériel plus léger. Personnellement, comme c’est un gros voyage et que je souhaite ménager mon dos, j’ai fait ce choix… Loiiiiin de moi l’idée de pousser qui que ce soit à la consommation d’objets électroniques, car je sais le mal qu’ils font à notre planète. Mais quand même, si votre téléphone se décharge en huit heures ou si votre ordi pèse 3 kg, je vous conseille d’au moins chercher à emprunter du matos pour votre voyage.

Pour ma part, j’ai acheté une petite tablette d’occasion avec clavier (pour continuer à vous écrire, mes chers Radis !) et un smartphone avec une très bonne autonomie (en raison de mes loooongs trajets en Transsibérien). Je me suis aussi équipée d’une liseuse pour ne pas charrier des quintaux de bouquins… Et comme tout se recharge en mini-USB, pas besoin de multiplier les chargeurs 😊

Ruse n°5 : mollo sur les cosmétiques

Ma trousse de toilette de voyage, bien plus minimaliste que d'habitude ;) Je me suis quand même fait le luxe d'emporter un crayon noir et un échantillon de parfum, ne serait-ce que pour aller à l'opéra à St-Pét' ! NB : le savon en forme de fleur est un shampoing solide.
Ma trousse de toilette de voyage, bien plus minimaliste que d’habitude 😉 Je me suis quand même fait le luxe d’emporter un crayon noir et un échantillon de parfum, ne serait-ce que pour aller à l’opéra à St-Pét’ ! NB : le savon en forme de fleur est un shampoing solide.

Shampoing, gel douche, crèmes, maquillage, lotions, déo… Là aussi, la balance prend vite cher. Un seul mot d’ordre : re-non-cer. Comme pour les vêtements, et le reste, d’ailleurs ! On ne part pas en voyage pour faire sa coquette – à moins de sacrifier ses lombaires au passage. Instagram n’a qu’à bien se tenir…

De ce côté-là, je vous recommande bien sûr les cosmétiques secs : shampoing solide, dentifrice en poudre, savon évidemment… En l’honneur de ce voyage, j’ai moi-même investi dans un bon savon bio qui n’agresse pas la peau. Et figurez-vous que j’ai poussé le vice jusqu’à le couper en deux pour n’emporter que la moitié xD

De manière générale, inutile de faire des stocks. Pour moi, acheter des recharges sur place fait aussi partie des plaisirs du voyage… J’ai un super souvenir d’un dentifrice acheté en Thaïlande qui, à ma grande surprise, avait le goût de baume du tigre !

Ruse n°6 : ne pas multiplier les contenants

Pochettes de voyage pour ordinateur, lunettes et cosmétiques

Même si ça paraît évident, ce point impose généralement de changer ses habitudes. Finis la trousse de toilette, le sac de linge sale, la pochette pour les écouteurs, etc. En mettant tout bout à bout, tout cela ajoute un poids franchement inutile au sac… Mieux vaut privilégier les poches existantes du sac et compléter, si besoin, par quelques sacs en plastique.

En conclusion : faire son sac, c’est apprendre à renoncer 😉

Un grand renocement en ce qui me concerne, mais très salutaire en termes de poids : n'emporter qu'une seule paire de chaussures fermées ! (j'emporte également une paire de sandales ultra-confortables) Je me suis décidée pour une paire de rando basses, plutôt élégantes pour quand même les assumer en ville...
Un grand renoncement en ce qui me concerne, mais très salutaire en termes de poids : n’emporter qu’une seule paire de chaussures fermées ! (j’emporte également une paire de sandales ultra-confortables) Je me suis décidée pour une paire de rando basses, plutôt élégantes pour quand même les assumer en ville…

Renoncer à ses petites robes à fleurs, à ses chaussons si cosy, à son ordinateur performant, à son jean fétiche mais pas convertible en short (quel loser)… Si ça vous aide, gardez en tête qu’on prend TOUJOURS plus que ce dont on a besoin ! Et dites-vous que faire son sac, c’est un bon exercice de lâcher-prise 😉 Pour ma part, c’est un vrai renoncement que de ne pas emmener de petites robes. Mais je sais pourquoi je le fais, car mon dos m’en remercie d’avance…

Et voilà pour aujourd’hui, je m’en retourne maintenant à mes petits préparatifs de dernière minute. Quand je pense que le prochain article que je vous écrirai sera made in Russia !! Paka (à plus), amis Radis 😊

Cet article a 9 commentaires

  1. criquelecroque

    Ah le beau sac
    On a pas le poids ( jinsiste lourdement)
    Une seule polaire alors?
    Magnifique sujet bien léger!

    1. Marion

      Hahaha, t’es plus lourd que mon sac là 😉
      Je suis à 10kg ! C’est pas un poids de rando, ça c’est sûr (vu que j’ai un ordi, des chaussures de rechange, etc.), mais je suis satisfaite parce que j’arrive à le manipuler et à me déplacer avec sans aucune difficulté 🙂
      Comme j’ai une super connexion 4G en Russie, j’hésite juste à me débarrasser de mon guide de voyage qui pèse… 500g T_T

  2. Hildegard

    J -4 !
    Ça me rappelle des trucs le sac minimaliste : ) pas de liseuse ni d ordi pour moi, mais un tel portable un bouquin et une frontale :)et ma petite bobine de fil et une aiguille qui m’ont bien occupée avec qq bouts de tissus ou des petites réparations pour moi ou pour les autres…surtout pendant les coupures d’électricité et/ou l’absence de réseau …
    J ai hâte de lire tes premières impressions de voyage.bravo pour ton sac.tu as raison : qui veut voyager longtemps voyage léger. Mieux se détacher pour mieux aller à la rencontre 😉😙

    1. Marion

      Oui c’est vrai que j’arriverai jamais à faire aussi léger que toi, mais t’es championne du monde 😉 Et surtout je dois emporter des vêtements pour les 4 saisons !!

  3. Crapulax

    Très bel exercice de backpacking, digne d’un thru-hiker chevronné des Appalaches !
    À peu de choses près cela pourrait être un sac de trek, il ne te manquerais qu’un duvet, un tapis, un abri et un peu de bouffe ^^

    1. Marion

      Merci du compliment !! En trek je pense que je renoncerais surtout à tout l’électronique, qui à lui tout seul doit avoisiner les 2,5-3kg…

  4. Falzon Marie

    Coucou Marion, bravo, il est parfait ce sac et c’est une grande voyageuse qui te le dit! je « roule » aussi à la Marie K. et c’est génial! d’ailleurs je roule aussi dans mes placards maintenant, très pratique.
    Et en effet, inutile d’emmener trop, car en voyage on ne met finalement que les mêmes 3 trucs. Hâte de te lire bientôt!

    1. Marion

      Merci Marie, je ne savais pas que toi aussi tu étais fan de Mme Kondo !! Décidément, les Maries, c’est des chouettes nénettes, comme dit ma maman 😉

  5. marie falzon

    fan de M.Kondo je ne pense pas mais fan de l’ordre et l’organisation OUI! tu n’as pas remarqué au bureau que j’étais psychorigide? 🙂

Les commentaires sont fermés.