Aujourd’hui, je vous propose de continuer à explorer les villes méconnues de la préfecture de Niigata. Découvrons à présent Jôetsu, nichée au bord de la mer du Japon et au pied des montagnes où j’ai vécu l’hiver dernier. Une étape pleine de surprises, qui vaut largement un petit weekend en amoureux ! Au programme ? Fleurs de cerisiers autour du château, temples au milieu des cèdres, onsen sauvage et sashimi en bord de mer… Suivez la guide 🙂
Le quartier de Takada, une base parfaite pour explorer la ville de Jôetsu
Comme beaucoup de villes japonaises, Jôetsu est en fait une agglomération de petites localités, reliées entre elles par des trains locaux. Ainsi, au Japon, il est rare de trouver un « centre-ville », et on rencontre plutôt une série de petits centres… C’est aussi le cas à Tokyo, bien sûr, où on pense aux différents centres que sont Harajuku, Shibuya, Ikebukuro…
Pour ce qui est de Jôetsu, nous avons choisi de séjourner dans le quartier de Takada. En effet, il est un peu éloigné de la mer mais assez central pour visiter facilement les différents lieux d’intérêt de la ville. En plus, nous y avons trouvé une adorable chambre en AirBnB dans une maison de ville traditionnelle. L’occasion pour nous de nous plonger dans l’atmosphère tranquille de ce quartier endormi, qui se réveille chaque année au moment de la floraison des cerisiers…
Hanami dans le parc du château de Takada
« Hanami » signifie « admirer les fleurs ». C’est une expression très courante au Japon, qu’on utilise avant tout pour désigner les sorties sous les cerisiers en fleurs. Chaque mois d’avril, elles sont prétexte à pique-niques dans les parcs, festivals et autres réjouissances printanières.
Ce qui fait la renommée de Takada et même de tout Jôetsu, c’est avant tout le château de Takada et le joli parc qui l’entoure. Chaque printemps, au moment de la floraison des cerisiers, la ville organise un matsuri (festival traditionnel) qui attire les foules. Chacun vient alors admirer les éclairages nocturnes des fleurs et leur reflet dans les douves qui entourent le parc.
Sauf que cette année, coronavirus oblige, pas de matsuri… Et donc, pas de stands de dango grillés, pas de musique ni de danses… Mais pas de touristes non-plus, et lampions et fleurs étaient bien là ! Nous avons donc pu en profiter à fond et faire plein, plein de photos pour vous 😉
Un parc à admirer aux quatre saisons
Balade à Kasugayama
Juste au sud de Takada se trouve une autre localité de la ville de Jôetsu, qui vaut un détour d’au moins une demi-journée. Il s’agit de Kasugayama, avec ses ruines de château de samouraï, ses vieilles fermes, ses jardins fleuris, ses rizières et ses magnifiques temples !
Ruines du château du samouraï Kenshin Uesugi
Kasugayama, qui signifie « montagne d’un jour de printemps », est une sorte de grand village surmonté d’une colline où se dressait jadis un château de samouraï. Un nom très représentatif du lieu, ainsi que de la magnifique après-midi que j’y ai passée 🙂
Comme le château du XVIe siècle a disparu et qu’on n’en retrouve que des traces, on y monte surtout pour la balade et pour la vue. Mais c’est aussi l’occasion de se plonger dans l’histoire de son redoutable propriétaire, le fameux samouraï Kenshin Uesugi. Ce seigneur provincial était célèbre pour ses talents de guerrier, son sens aigu de la stratégie et, d’après Wikipédia, son alcoolisme… Depuis la gare de Kasugayama, il faut bien compter deux-trois heures de balade, surtout que ça grimpe !
Temple Rinsenji, oasis de paix à flanc de montagne
En redescendant des ruines du château de Kasugayama, il ne faut surtout pas rater le fabuleux temple Rinsenji. Niché au creux de la forêt et entouré d’un jardin féérique, ce beau temple tout en bois a ravi mon cœur de japanophile. C’est bien simple, je n’avais pas été autant emballée par un temple depuis Nikkô !
C’est l’arrière-grand-père de notre fameux samouraï qui l’a fait construire en 1497. Kenshin lui-même y a étudié pendant des années et serait l’auteur de la calligraphie qu’on aperçoit en haut du portail. On retrouve d’ailleurs sa tombe dans le paisible cimetière caché dans la forêt voisine.
Excursion à Tsubame Onsen
Pour compléter notre exploration de Jôetsu, nous avons suivi les conseils de notre hôte et sommes partis pour une excursion dans les montagnes toutes proches. Direction ? Le parc national du mont Myôkô et le hameau de Tsubame Onsen. But de la balade ? Débusquer une source chaude gratuite à 1000 mètres d’altitude…
Une source chaude secrète au pied du mont Myôkô
Pour ce faire, nous avons pris un train local jusqu’à la minuscule gare de Sekiyama. De là, un improbable minibus nous attendait pour nous conduire au cœur du parc national du mont Myôkô. Il s’agissait d’un de ces petits « bus communautaires » qui parcourent les campagnes japonaises. J’adore le concept et j’aimerais tellement le voir se développer en France… En plus, leur format n’est pas sans rappeler le « Chat-Bus » du fameux film Mon Voisin Totoro xD Qui est, soit dit en passant, une des raisons pour lesquelles je suis au Japon aujourd’hui…
Attention, ce petit bus ne circule pas le weekend ni jours fériés, et les horaires sont plutôt limités. Mais tant mieux, ça n’en rend la destination que plus confidentielle ! En revanche, les bus circulent toute l’année, même au cœur de l’hiver, car ils desservent notamment une minuscule station de ski. Pour rejoindre le terminus, où se trouve la source chaude, il faut compter une demi-heure et 1000 yens aller-retour.
Vapeur entre ciel et neige
Une fois arrivés au hameau (littéralement quatre maisons juchées à flanc de falaise), nous avons cherché le sentier qui mène aux deux bains de Tsubame Onsen. En effet, l’un est au creux de la vallée et surplombé d’une petite cascade, tandis que l’autre se situe un peu plus en hauteur. Sauf qu’à notre grande surprise un mur de trois mètres de neige nous barrait le passage !! Nous avons finalement pu nous rendre au plus haut des deux bains, en marchant à pas précautionneux sur la neige de printemps bien tassée. Dois-je préciser que nous étions en baskets ? 😉
Un peu de poisson pour la route ?
Pour terminer ce séjour à Jôetsu en beauté, j’ai décidé de m’offrir un bon repas de poisson frais ! Cette fois, direction le quartier de Naoetsu, au bord de la mer. On y trouve pléthore de petits izakaya, ces bistrots japonais où on va pour se détendre, boire un coup et manger toutes sortes de petits plats. A Jôetsu, le poisson cru, et en particulier le sashimi, y ont la part belle. Et les prix sont tous petits ! Pour 2000 yens (moins de 20 €), j’ai eu droit au menu gargantuesque ci-dessous. Avec, une fois n’est pas coutume, un petit verre de fameux saké local pour faire ressortir les saveurs du repas 🙂
Mais chers Radis, finissons sur cette note gastronomique notre petit weekend à Jôetsu… J’espère que la balade vous a autant plu qu’à moi ! Ce onsen en plein air restera probablement un de mes grands souvenirs du Japon. Je suis donc très contente de terminer ainsi mon cycle sur la préfecture de Niigata… Bientôt, je vous parlerai de mes nouvelles aventures en tant que volontaire dans des fermes japonaises 🙂 En attendant, prenez soin de vous !
Olala mais c’est tellement beau, j’en peux plus !! *o* Tu me fais baver avec tes photos-cartes postales… Je suis tellement jalouse… Chaque fois que je vois des cerisiers en fleurs ici en ville, je pense à toi <3
Et merci pour la référence incroyable à M. Bignon xD
Hahahaaaaa toi aussi tu l’as reconnu n’est-ce pas ??! xD
Merci ma Chlo pour tes commentaires qui me font toujours autant chaud au cœur…
Magnifique Marion ! Exactement ce dont je rêvais pour nos vacances.
Je vis notre voyage par procuration avec ce récit et je me délecte des photos.
Miam le repas du bord de mer!
Profite bien de tes journées maraîchères au bon air et en bonne compagnie😉
Bisous😘😘😘
Eh oui, je pense bien souvent à toi en me disant « ah ! Elle aurait kiffé, ma petite maman… »
Mais ce n’est que partie remise, c’est promis 😉 On en viendra à bout, de ce vilain virus !!
Encore une magnifique étape de ton periple… et pour le côté gastronomique des choses, toujours top ! Mais ce coin de paradis à ciel ouvert dans la neige, ça semble presque irréel… 💛 ! Merci de continuer à nous faire rêver, Marion ! On en a bien besoin en ce moment 😊 ! Bizzz
À votre service ma p’tite dame ! C’est ma façon d’être solidaire 😉 Tant mieux si j’arrive à vous évader un peu… Tant que dans mon bout de monde on a encore un peu de marge de manœuvre…
Ah que c’était bien beau de faire hanami avec toi et bien doux le onsen et bien appétissant ce final au POISSON
Merci marioun
Haha oui, chez moi c’était le sashimi de Pâques 😉
Merci pour ce voyage par procuration. Ça fait envie ! Et la référence à notre cher Bibi, merveilleux 😉
Je pense fort à toi, continue à profiter un max pour nous 🙂 bisous
Ravie de t’avoir fait faire un bout de chemin avec moi, chère Dine 😉 Moi aussi je pense fort à vous !!
Pauv’ m’sieur Bignon ! C’est un dragon porte bonheur ce cher prof ^w^
Kenshin le samouraï, comme Kenshin le vagabond ? Oyo !
Haha attention qu’on ne me méprenne pas, J’ADORE Monsieur Bignon !! Mais c’est indéniable qu’au premier abord il pouvait avoir un côté dragon avec sa grosse voix 😉
Eh oui, Kenshin comme le vagabond du manga ! C’est un prénom assez courant en fait, à la station j’avais un collègue qui avait la quarantaine et qu’on appelait « Kenshin-sempaï ».