Chers Radis, cela fait maintenant trois mois que je bûche sur mon grand projet de voyage vers l’Asie. Après un mois de recherches, deux achats de billets d’avion, huit réservations de trains à couchettes, quinze réservations d’hôtel et quatre-vingt-quatre lignes de planning sur Excel… J’ai ENFIN mon itinéraire final, tout beau, tout planifié ! Du 03/09 au 08/11/2019, je vais ainsi rouler ma bosse entre la Russie, la Mongolie et la Chine, pour finalement atterrir au Japon. Je vous détaille tout ça plus bas 🙂
Étape 1 : septembre en Russie, pour profiter de l’été indien en Transsibérien
En train, on est tellement plus bien
Mon voyage commencera par un vol Genève-St Pétersbourg, avec courte escale à Varsovie. C’est de bon augure, car j’affectionne particulièrement la capitale polonaise 😉 Après ça, je ne reprends pas l’avion pendant deux mois et je me déplace exclusivement en train. 10 000 km de rail qui m’amèneront jusqu’aux montagnes du Sichuan, en plein cœur de la Chine…
St Pétersbourg et Moscou, jumelles de l’Ouest
Je commence donc par quatre jours à St Pétersbourg, où je me ferai une orgie de musées, palais somptueux et églises orthodoxes aux dômes improbables. Puis je prendrai mon premier train de nuit pour rejoindre Moscou en un « court » trajet de neuf heures. On commence en douceur 😉
Tangente vers l’est avec le Transsibérien
Après cinq jours dans la capitale russe, lors desquels j’espère bien voir un ballet au Bolchoï, je mettrai le cap à l’est : c’est là que commencera mon véritable voyage en Transsibérien. J’ai dû faire des choix, car le Transsibérien se divise en différents parcours. Pour ma part, je prends la ligne qui longe la frontière sud de la Russie de Moscou jusqu’à Irkoutsk et le lac Baïkal.
Pendant deux semaines, je m’arrêterai en moyenne deux jours dans chaque ville que j’ai retenue sur le parcours. Le choix a parfois été cruel, mais j’ai fini par m’arrêter sur :
- Kazan, capitale historique du Tatarstan. J’en ai beaucoup entendu parler car c’est là qu’a étudié Nailya, une de mes proches amies, elle-même d’ethnie tatare…
- Tobolsk, petite ville connue pour son joli kremlin. A noter que « kremlin » est un nom commun, qui désigne en fait une enceinte fortifiée, un peu comme un château fort. Moi j’ai toujours cru que ça ne s’appliquait qu’à Moscou, mais en fait pas du tout !
- Novossibirsk, capitale culturelle de la Sibérie, réputée pour son ambiance alternative et branchée. A moi les cafés de hipsters russes 😉
- Tomsk, ville universitaire où l’on se régale de l’architecture en bois ouvragé.
- Irkoutsk, porte d’entrée du sublime Baïkal, dont le simple nom éveille en moi une envie irrépressible de prendre le large…
C’est donc sur les rives du Baïkal que se terminera mon mois de septembre en Russie. Là, j’arrêterai provisoirement ma fuite vers l’est pour bifurquer plein sud. Direction : les steppes de Mongolie !
Étape 2 : 1ère dizaine d’octobre en Mongolie, à la rencontre des nomades et des poneys
Je vous l’avoue tout de go : au premier abord, ça ne me serait pas venu à l’esprit d’aller en Mongolie xD Mais voilà, le pays des nomades est pile sur mon chemin entre le lac Baïkal et Pékin ! Finalement, figurez-vous que je suis ra-vie de découvrir ces nouveaux horizons. Et c’est le cas de le dire, car la Mongolie est connue pour ses immenses horizons de steppes et de déserts…
A bord du Transmongolien
C’est un trajet de vingt-quatre heures en train qui m’emmènera au-delà de la frontière russe. Le Transmongolien me déposera ainsi à Oulan-Bator, la capitale mongole, peu après 6h du matin. Là-bas, je retrouverai Kat, une Australienne qui fait le tour du monde et que j’ai rencontrée sur le forum de Lonely Planet. Si jamais vous cherchez des compagnons de voyage, je vous le recommande, c’est très efficace !
Une comparse australienne pour faire du trek
Le merveilleux hasard de la vie fait que Kat et moi serons précisément au même moment en Mongolie. Quand nous avons découvert cet ébouriffant état de fait, nous avons sans tardé décidé de réserver un trek ensemble. C’est chose faite depuis peu : un guide nous accompagnera une semaine durant à travers divers parcs nationaux du centre de la Mongolie ! Nous dormirons chez l’habitant, notamment dans les yourtes des nomades (appelées ger en Mongolie), ferons de la marche, du poney et probablement du 4×4 aussi (moins cool)… J’avais l’intention de faire ça depuis le début, mais je suis ravie d’avoir trouvé une comparse pour vivre cette aventure avec moi.
Étape 3 : un mois en Chine pour kiffer l’automne flamboyant
Escale pékinoise
Au terme de notre trek d’une semaine en Mongolie, Kat et moi reprendrons le Transmongolien ensemble pour poursuivre la route jusqu’à Pékin. Ce sera l’un des tronçons les plus longs de mon voyage, avec une journée à travers le désert de Gobi et une nuit à parcourir le Nord de la Chine. J’espère que nous pourrons apercevoir la Grande Muraille à travers l’obscurité…
C’est à Pékin que nos chemins devraient se séparer, après une dizaine de jours ensemble. Tandis qu’elle prendra l’avion pour rejoindre une amie sur un autre continent, je poserai mes bagages dans la capitale chinoise pour huit jours. Je me suis réservé une jolie guesthouse pour souffler un peu après tout le chemin parcouru…
Je serai donc à Pékin à la mi-octobre, ce qui me ravit car c’est apparemment la meilleure saison pour visiter la ville. Pas trop chaud, pas trop humide, pas trop froid et pas encore trop pollué par les usines à charbon qui surchauffent l’hiver… A moi la Cité Interdite, le Palais d’Été, les temples, les pagodes, les bains publics, les marchés couverts et la street food à gogo ! J’y reste longtemps car j’ai envie de m’imprégner à fond de l’atmosphère pékinoise.
On reprend le rail, direction le Sichuan !
Le visa chinois pour les touristes (que j’espère bien obtenir d’ici la fin du mois, d’ailleurs !) dure trente jours. Il me restera donc trois semaines pour arpenter quelques bribes de cet immense pays… Et je le ferai encore en train, bien entendu ! Je vais donc ajouter quelques centaines, voire quelques milliers, de km aux 9000 déjà parcourus en Transsibérien et en Transmongolien.
Quand j’ai commencé à préparer ce voyage, je savais TRÈS peu de choses de la Chine. Et, très honnêtement, elle n’était pas en tête des pays que je rêvais de visiter… C’est vraiment mon parcours en Transsibérien qui m’y a amenée. Mon premier réflexe a été de taper « Chine » dans Google Maps, et de contempler ce pays-continent sans savoir par où commencer. Puis j’ai feuilleté un vieux guide National Georgraphic de 2004 prêté par ma maman… Enfin, j’ai googlé « que faire en Chine » et, grâce à de formidables blogueurs, j’ai pu ébaucher un parcours. Et maintenant que j’ai fait toutes ces recherches, j’ai TRÈS hâte d’y être ! 😉
Quelques bribes de Chine
Encore une fois, j’ai dû faire des choix très arbitraires, et j’avoue sans honte que parfois j’ai un peu décidé au pif ! Il faut aller vers ce qui nous parle spontanément. En ce qui me concerne, ce sont les montagnes, les feuillages d’automne, les temples et la bouffe. Et puis un simple hasard : il y a des vols directs et pas chers de Chengdu à Tokyo ! J’ai planché sur cette base ces deux dernières semaines et j’en ai tiré cet itinéraire :
- Datong : pour sa vieille ville pittoresque, l’accès à des tronçons méconnus de la Grande Muraille, le Monastère Suspendu et les grottes de Yungang, couvertes d’art bouddhique rupestre
- Xi’an : pour ses monuments historiques, la célèbre armée en terre cuite de l’empereur Qin et l’ascension du Huashan, l’une des cinq montagnes sacrées de Chine
- Guilin : pour les superbes reliefs karstiques autour de la rivière Li et les rizières en terrasse de Longji
- Chengdu : pour la culture paisible et la cuisine épicée du Sichuan, la proximité du Tibet, le Grand Bouddha de Leshan et… toujours plus de montagnes !
Étape 4 : un an au Japon, parce que c’est bon
Ce parcours de presque dix semaines à travers la Russie, la Mongolie et la Chine m’amènera à l’aéroport de Chengdu, un certain huit novembre. De là, je prendrai l’avion (snif) pour rejoindre directement Tokyo. Et là, grâce au permis vacances-travail que j’ai obtenu, je poserai mes bagages pour UN AN dans l’archipel de mon cœur <3
Je ne vais pas vous en dire beaucoup plus sur le Japon aujourd’hui… Car, si j’ai planifié au poil de fesse près mes deux mois de backpack, je ne me suis pas encore trop penchée sur le Japon. L’idée, c’était surtout d’arriver jusque-là-bas ^^ La seule chose à peu près certaine, c’est que de décembre à mars je devrais travailler en station de ski dans la région de Niigata ! Ce n’est pas encore certain, mais c’est en bonne voie… Je vous tiens au jus, bien-sûr 😉
Et, bien évidemment, je me réjouis énormément à l’idée de tous pouvoir vous embarquer avec moi dans cette aventure ! La perspective de ne pas voir mes proches pendant de si longs mois est bien sûr un défi, et je sais que ce blog m’aidera à me sentir proche de vous tous. Par ailleurs, si quelqu’un (connu ou inconnu !) veut venir me faire un coucou à un stade ou un autre de mon voyage… Welcome ! 🙂
Bravo Nounette ! Le programme est alléchant. ..on va avoir à coup sûr des lectures et des attentes palpitantes. Et pour moi le grand plaisir et la chance de venir te rejoindre au printemps…mon Gourmet Solitaire sous le bras<3 <3 <3
Deeeemandez l’prograaaaamme 😉
C’est cool d’avoir fait cet article, comme ça on pourra le consulter à nouveau et s’imaginer un peu ton voyage ! 🙂
Bisous
Eh oui, en espérant que tout se passe comme je le souhaite, car il y a toujours une part d’imprévu… Je suis la première curieuse de voir comment il va se dérouler, ce voyage ! ^^
Ah oui c’est bien cet article, comme ça je pourrai le dégainer quand on m’interroge sur ton itinéraire et avoir l’air moins quiche !
Haha contente de rendre service xD