Mes chers Radis ! C’est avec émotion que je vous raconte la dernière étape de mon trajet en train, qui m’a emmenée de Saint-Pétersbourg à Chengdu. Pour conclure ces deux mois intenses de voyage, j’ai passé une petite semaine très agréable dans le Sichuan, province de l’ouest de la Chine. Toute proche du Tibet, c’est une destination connue pour ses montagnes escarpées, sa délicieuse cuisine épicée et… ses réserves de pandas 🙂

Chengdu la tranquille

Chengdu, principale ville de la province du Sichuan, m’a servi de camp de base pour explorer les environs. J’ai eu un coup de cœur pour cette ville qui, malgré sa grande taille, dégage une ambiance très détendue. De toutes les villes que j’ai visitées en Chine, je pense que c’est celle que j’ai le plus appréciée ! Le rythme y est bien moins frénétique qu’à Pékin ou Xi’an. Et il paraît que ça tient beaucoup à la culture bouddhiste qui imprègne la ville…

Mais également au climat, selon Zeng Ping, un jeune Chinois très sympa que j’ai rencontré dans un temple ! Il m’a expliqué qu’à Chengdu, les gens aiment être dehors, que ce soit pour manger ou boire le thé. Les hivers sont doux et secs, et le weekend les parcs ne désemplissent pas. J’ai pu le constater moi-même au cours d’une balade dominicale. Et le soir venu, j’ai vu des groupes de tous âges se retrouver, bien souvent en terrasse, autour d’une bonne vieille fondue sichuanaise.

Dans les rues, on se pose entre amis autour de la grande spécialité du Sichuan : la fondue sichuanaise (hot pot en anglais). Point de fromage bien sûr, mais un bouillon parfumé et TRÈS épicé, dans lequel on fait cuire soi-même toutes sortes de légumes, viandes, surimis, algues et tofus.
Dans les rues, on se pose entre amis autour de la grande spécialité du Sichuan : la fondue sichuanaise (hot pot en anglais). Point de fromage bien sûr, mais un bouillon parfumé et TRÈS épicé, dans lequel on fait cuire soi-même toutes sortes de légumes, viandes, surimis, algues et tofus.
Généralement, les ingrédients que l'on fait cuire dans la fondue sichuanaise sont présentés sur des pics à brochettes. L'avantage de la fondue, c'est qu'on peut y mettre à peu près tout et n'importe quoi : donc chacun peut se régaler avec ses ingrédients préférés ! Moi je me jetais sur les légumes, les champignons et le tofu.
Généralement, les ingrédients que l’on fait cuire dans la fondue sichuanaise sont présentés sur des pics à brochettes. L’avantage de la fondue, c’est qu’on peut y mettre à peu près tout et n’importe quoi : donc chacun peut se régaler avec ses ingrédients préférés ! Moi je me jetais sur les légumes, les champignons et le tofu.

Parcs et maisons de thé

Une autre grande spécialité de Chengdu, ce sont les maisons de thé, que l’on trouve émaillées dans les nombreux parcs et temples de la ville. On s’y pose de préférence en terrasse et en groupe, avec des provisions de biscuits et de fruits secs. Pendant de longues heures, les habitants de Chengdu sirotent le thé produit dans les montagnes avoisinantes en bavassant, en jouant aux cartes ou en fumant cigarette sur cigarette. A Chengdu, c’est une véritable institution !

Pour ma part, j'ai choisi une maison de thé assez "chic", installée dans une cour intérieure du magnifique monastère Wenshu. On m'y a servi un thé jaune de grande qualité, que j'ai pu faire infuser une bonne dizaine de fois grâce aux thermos d'eau chaude qu'on m'amenait régulièrement. Comme on était en semaine, j'étais presque la seule cliente et tout était paisible. La fontaine gargouillait dans la cour à ma droite, où j'ai regardé tomber la bruine pendant des heures.
Pour ma part, j’ai choisi une maison de thé assez « chic », installée dans une cour intérieure du magnifique monastère Wenshu. On m’y a servi un thé jaune de grande qualité, que j’ai pu faire infuser une bonne dizaine de fois grâce aux thermos d’eau chaude qu’on m’amenait régulièrement. Comme on était en semaine, j’étais presque la seule cliente et tout était paisible. La fontaine gargouillait dans la cour à ma droite, où j’ai regardé tomber la bruine pendant des heures.

Calligraphier les textes sacrés au temple Wenshu

La présence de beaux temples bouddhistes participe pour beaucoup à l’ambiance décontractée de Chengdu. Le plus fameux est le monastère Wenshu, où j’ai siroté mon thé jaune pendant des heures. Dans ce monastère, il y a une véritable tradition de l’accueil. Déjà, fait rare en Chine, l’entrée est complètement gratuite ! Ensuite, pendant qu’on y flâne en regardant les fidèles allumer des bougies et des gros bâtons d’encens, on nous sert de petits gobelets de tisane. Carrément inhabituel…

Et pour couronner le tout, il y a une grande salle où les fidèles sont invités à calligraphier des textes sacrés. Même si je ne parle pas du tout chinois, j’ai quelques notions de calligraphie grâce à ma connaissance du japonais. Je me suis donc permis de demander, avec force gestes et surtout avec l’aide de mon nouveau pote Zeng Ping, si je pouvais également participer. Les dames qui s’occupaient de l’accueil étaient un peu étonnées de ma demande, mais elles m’ont quand mêle rincé les mains à l’eau bénite, avant de me faire passer les paumes trois fois au-dessus de la fumée d’encens. Puis elles m’ont donné une grande feuille de papier à calligraphie quadrillé, dont les cases étaient remplies de caractères tracés en gris clair.

Je dois avouer que, pour une novice, je ne suis pas mécontente de mes caractères chinois ;) Cette petite séance de calligraphie bouddhique au temple Wenshu m'a vraiment donné envie de m'y mettre plus sérieusement.
Je dois avouer que, pour une novice, je ne suis pas mécontente de mes caractères chinois 😉 Cette petite séance de calligraphie bouddhique au temple Wenshu m’a vraiment donné envie de m’y mettre plus sérieusement.

Assise à ma place dans la grande salle studieuse, j’ai recouvert une heure durant ce modèle à l’aide d’un pinceau et d’encre de Chine. Bien que je ne puisse pas comprendre le sens du texte bouddhique, j’ai vraiment vécu cette heure de calligraphie comme une méditation. En plus, j’ai pu repartir avec la feuille calligraphiée, ce qui fait vraiment un souvenir sympa ! 🙂

Repas véganes dans les temples bouddhistes

Un de mes grands plaisirs lors de mon séjour au Sichuan a été de manger dans les temples. En effet, si on se présente vers 11h30 dans les temples bouddhistes de la région, on peut y manger un délicieux repas végane pour trois fois rien. Les Chinois, en général, sont loin d’être véganes (c’est même des sacrés viandards), mais les moines bouddhistes ne mangent aucun produit animal. Cet été, je vous en parlais d’ailleurs dans un article sur les relations entre cuisine végane et Asie

Voici un exemple de repas végane dégusté dans un temple bouddhiste. En général, ils se composaient de riz blanc, d'une soupe et de trois plats de légumes de saison aux épices variées. En l'occurrence, de la courge à la vapeur, du radis blanc sauté et un wok de nouilles de riz aux légumes. A chaque fois que j'ai mangé dans un temple, je me suis vraiment régalée avec les différentes épices, couleurs et textures des plats !
Voici un exemple de repas végane dégusté dans un temple bouddhiste. En général, ils se composaient de riz blanc, d’une soupe et de trois plats de légumes de saison aux épices variées. En l’occurrence, de la courge à la vapeur, du radis blanc sauté et un wok de nouilles de riz aux légumes. A chaque fois que j’ai mangé dans un temple, je me suis vraiment régalée avec les différentes épices, couleurs et textures des plats !

Au monastère d’Aidao, à Chengdu, on peut même manger directement avec les nonnes, au son de la cloche qui rythme la cérémonie du repas. Probablement une de mes expériences culinaires préférées du séjour… Quel bonheur de déguster en silence, dans une sorte de méditation culinaire, des plats de légumes de saison délicieusement épicés au poivre de Sichuan !

Les pandas aussi sont véganes 😉

A Chengdu, il y a une activité à ne surtout pas manquer : les pandaaaaas ! Je vous arrête tout de suite, je ne m’apprête pas à faire l’apologie des zoos : j’ai même horreur de ça. Seulement, le cas des grands pandas de Chengdu est particulier… En effet, ils se trouvent dans la principale réserve mondiale de grands pandas. Les chercheurs y ont plus ou moins sauvé cette espèce de l’extinction grâce à un programme de reproduction.

Vous savez, cette fameuse réserve où on a mis au point des techniques comme le porno pour pandas, afin de motiver ces gentilles peluches si peu concupiscentes (quand elles sont en captivité, dois-je préciser)… Le problème, c’est que comme c’est un must see à Chengdu, tout le monde s’y précipite. Pour espérer voir quelque chose et éviter un énième bain de foule à la chinoise, je me suis donc levée à l’aube pour faire l’ouverture à 7h30. Je n’ai pas regretté, car j’ai pu m’approcher au plus près des pandas et prendre quelques jolies photos rien que pour vous !

Je le savais plus ou moins, mais j'en ai eu la confirmation formelle : à l'état sauvage, les grands pandas ne mangent QUE du bambou. C'est si peu efficient en énergie qu'ils doivent en manger jusqu'à 50 kg par jour (!!!) et sont obligés de dormir presque toute la journée pour avoir la force de les digérer... Mais bon, rien à redire, c'est végane ;)
Je le savais plus ou moins, mais j’en ai eu la confirmation formelle : à l’état sauvage, les grands pandas ne mangent QUE du bambou. C’est si peu efficient en énergie qu’ils doivent en manger jusqu’à 50 kg par jour (!!!) et sont obligés de dormir presque toute la journée pour avoir la force de les digérer… Mais bon, respect, c’est local et végane 😉
Montons d'un degré dans la mignonnitude : la réserve de Chengdu abrite également bon nombre de pandas roux ! Ceux-ci ressemblent à un croisement entre renard, panda, chat et raton-laveur. Ils mesurent à peu près un mètre de long et se faufilent avec habileté sur les troncs d'arbres. Très, très chou...
Montons d’un degré dans la mignonnitude : la réserve de Chengdu abrite également bon nombre de pandas roux ! Ceux-ci ressemblent à un croisement entre renard, panda, chat et raton-laveur. Ils mesurent à peu près un mètre de long et se faufilent avec habileté sur les troncs d’arbres. Très, très chou…

Le must du must : les bébés pandaaaaaaas !!!

Mais le plus mignon du plus mignon, ce sont bien sûr les BÉBÉS. J'ai eu énormément de chance, car l'automne est la saison idéale pour voir les petits pandas, nés à la fin de l'été et au début de l'automne. C'est la grande attraction de la réserve, évidemment ! J'ai dû faire la queue pour entrer dans la "maternité" où, derrière une vitre protectrice, on voit les petits pandas fragiles qui ne peuvent pas rester avec leur maman. Hiiiiiiiiiiiiii mais qu'ils sont mignooooooooooons !!!!!!! Ils restent étalés sur le ventre car, pendant les premiers mois de leur vie, les pandas ne peuvent même pas se tenir sur leur pattes. Ils sont très vulnérables, ces petits bébés...
Mais le plus mignon du plus mignon, ce sont bien sûr les BÉBÉS. J’ai eu énormément de chance, car l’automne est la saison idéale pour voir les petits pandas, qui naissent à la fin de l’été et au début de l’automne. C’est la grande attraction de la réserve, évidemment ! J’ai dû faire la queue pour entrer dans la « maternité » où, derrière une vitre protectrice, on voit les petits pandas fragiles qui ne peuvent pas rester avec leur maman. Hiiiiiiiiiiiiii mais qu’ils sont mignooooooooooons !!!!!!! Ils restent étalés sur le ventre car, pendant les premiers mois de leur vie, les pandas ne peuvent même pas se tenir sur leur pattes. Ils sont très vulnérables, ces bébés…
Dans une couveuse, j'ai pu apercevoir un TOUT PETIT bébé panda : né en octobre, il avait à peine 23 jours lors de ma visite... Et il devait mesurer le même nombre de centimètres ! Pourtant, il n'était pas prématuré : quand ils naissent, les pandas mesurent à peine 12 cm et ressemblent à des petits rats tous roses ! Celui-là venait juste d'avoir ses premières marques noires de grande personne. Rôôôôôôôôôôôôô <3 <3 <3
Dans une couveuse, j’ai pu apercevoir un TOUT PETIT bébé panda : né en octobre, il avait à peine 23 jours lors de ma visite… Et il devait mesurer le même nombre de centimètres ! Pourtant, il n’était pas prématuré : quand ils naissent, les pandas mesurent à peine 12 cm et ressemblent à des petits rats tous roses ! Celui-là venait juste d’avoir ses premières marques noires de grande personne. Rôôôôôôôôôôôôô <3 <3 <3

Le Bouddha géant de Leshan

Au départ de Chengdu, on peut aussi se rendre dans la ville de Leshan, célèbre pour abriter le plus grand Bouddha antérieur au XXème siècle. Un géant de 71m de haut, assis dans un creux de la montagne depuis 1300 ans… Faute de temps, je n’ai pas pu escalader la roche pour le voir de près, mais ai opté pour une balade en bateau sur la rivière.

Le Bouddha géant de Leshan est assis à la confluence de deux rivières, à un endroit où les forts courants peuvent être particulièrement dangereux. C'est pour cette raison que la statue aurait été construite ici : afin de protéger les bateaux qui passaient.
Le Bouddha géant de Leshan est assis à la confluence de deux rivières, à un endroit où les forts courants peuvent être particulièrement dangereux. C’est pour cette raison que la statue aurait été construite ici : afin de protéger les bateaux qui passaient.
Grâce à son classement au patrimoine mondial de l'humanité, le Bouddha a déjà fait l'objet d'importantes restaurations. Malheureusement, la pollution atmosphérique de la Chine a eu vite fait de lui repoudrer le nez en noir... Mais ça reste une vision impressionnante de grâce et de majesté !
Grâce à son classement au patrimoine mondial de l’humanité, le Bouddha a déjà fait l’objet d’importantes restaurations. Malheureusement, la pollution atmosphérique de la Chine a eu vite fait de lui repoudrer le nez en noir… Mais ça reste une vision impressionnante de grâce et de majesté !
Fidèles à leurs habitudes, les retraités chinois du coin se faisaient un plaisir de nager dans la rivière, dûment équipés de lunettes de natation. Même si je commençais à m'habituer à ces baignades citadines, je me suis étonnée de leur témérité face à des courants visiblement très puissants...
Apercevez-vous la tête du Bouddha à l'horizon ? J'avoue qu'avec un maître-nageur pareil, pas de quoi avoir peur ;)
Fidèles à leurs habitudes, les retraités chinois du coin se faisaient un plaisir de nager dans la rivière, dûment équipés de lunettes de natation. Même si je commençais à m’habituer à ces baignades citadines, je me suis étonnée de leur témérité face à des courants visiblement très puissants…
Apercevez-vous la tête du Bouddha à l’horizon ? J’avoue qu’avec un maître-nageur pareil, pas de quoi avoir peur 😉

Ascension d’Emei-shan, la plus haute montagne sacrée de Chine

Pour mes deux derniers jours dans le Sichuan, j’ai décidé de faire une excursion au mont Emei (« Emei-shan » en chinois). Il s’agit de la plus haute des quatre montagnes sacrées du bouddhisme chinois, et je tenais absolument à en escalader une avant mon départ. A son sommet, qui culmine à 3099m d’altitude, se trouve le premier temple bouddhiste jamais construit en Chine, au premier siècle de notre ère. Vous comprenez que, malgré le mauvais temps annoncé, je ne pouvais pas rater ça…

1700 m de dénivelé… par les escaliers

C’est donc sous une pluie fine que je me suis mise en route, vers 8h du matin, pour la première étape d’une randonnée de deux jours. Dans mon sac : deux clémentines et de quoi dormir une nuit dans un monastère sur le chemin. Sur mon dos : cinq couches de vêtements, dont un affreux poncho de pluie tout crissant. Devant moi : environ 22 km et 1700 m de dénivelé jusqu’au sommet, par un chemin composé à 95% d’escaliers. Tout autour de moi : les arbres, la bruine et le brouillard le plus épais que j’aie jamais vu.

Pour raccourcir un peu le parcours, j'ai triché au début en prenant un bus et un téléphérique... J'ai ainsi démarré ma randonnée au temple Wannian, situé à 1000 m d'altitude et, visiblement, en plein milieu du nuage. Au début, je croyais que c'était la buée sur mes lunettes. Mais non, on n'y voyait vraiment que dalle xD
Pour raccourcir un peu le parcours, j’ai triché au début en prenant un bus et un téléphérique. J’ai ainsi démarré ma randonnée au temple Wannian, situé à 1000 m d’altitude et, visiblement, en plein milieu du nuage. Au début, je croyais que c’était la buée sur mes lunettes. Mais non, on n’y voyait vraiment que dalle xD
Je ne vous cacherai pas que les quatre heures de montée du premier jour, constituées exclusivement d'escaliers et en plein brouillard, étaient TRÈS ingrates. De toute la montée, je n'ai pas eu droit à la moindre vue. Seulement les quelques marches devant moi, de temps à autre un temple qui surgissait de la brume, et les arbres qui se perdaient dans un blanc opaque. Aucune trace des montagnes qui m'entouraient...
Je ne vous cacherai pas que les quatre heures de montée du premier jour, constituées exclusivement d’escaliers et en plein brouillard, étaient TRÈS ingrates. De toute la montée, je n’ai pas eu droit à la moindre vue. Seulement les quelques marches devant moi, de temps à autre un temple qui surgissait de la brume, et les arbres qui se perdaient dans un blanc opaque. Aucune trace des montagnes qui m’entouraient…
A 1460m, j'ai fait étape dans un minuscule temple où un moine solitaire regardait la télé en compagnie de son chat. Aucun des deux ne semblait vouloir s'éloigner du brasero, et c'est à regret que le moine s'est levé pour me préparer mon petit repas végane (très bon d'ailleurs !). A ce stade, je ruisselais autant de sueur que de pluie, et je frissonnais de tous mes membres en avalant mon repas chaud. Je ne me suis pas attardée et suis vite repartie dans la brume, essoufflée mais réchauffée dès la deuxième volée de marches...
A 1460 m d’altitude, j’ai fait étape dans un minuscule temple où un moine solitaire regardait la télé en compagnie de son chat. Aucun des deux ne semblait vouloir s’éloigner du brasero, et c’est à regret que le moine s’est levé pour me préparer mon petit repas végane (très bon d’ailleurs !). A ce stade, je ruisselais autant de sueur que de pluie, et je frissonnais de tous mes membres en avalant mon riz et mes légumes. Je ne me suis pas attardée et suis vite repartie dans la brume, essoufflée mais au moins réchauffée dès la deuxième volée de marches !

Macaques dans la brume

Ma solitude ajoutait au côté un peu surréaliste de cette ascension. Je n’ai croisé que quatre autres marcheurs et quelques gardiens de relais qui, l’air abattu, essayaient de me vendre du café ou des fruits. Certains insistaient en outre pour que je m’équipe d’un bâton afin d’éloigner les bandes de singes qui, apparemment, ont l’habitude d’attaquer les touristes pour leur voler leurs victuailles. En effet, de nombreux panneaux avertissaient les randonneurs de cet état de fait… J’ai beaucoup rigolé en lisant celui qui alertait contre les « gangs de singes locaux » (vive la traduction depuis le chinois :p) !

J'ai bien entendu des cris dans la brume qui n'avaient pas l'air de cris d'oiseaux (mais très franchement, je n'y connais rien). J'ai aussi aperçu pas mal d'effigies de singes au cours de mon ascension... Mais des fameux macaques tibétains, pas une trace. Au début j'avais peur, surtout à cause des avertissements répétés, puis j'ai fini par être déçue !
J’ai bien entendu des cris dans la brume qui n’avaient pas l’air de cris d’oiseaux (mais très franchement, je n’y connais rien). J’ai aussi aperçu pas mal d’effigies de singes au cours de mon ascension… Mais des fameux macaques tibétains, pas une trace. Au début j’avais peur, surtout à cause des avertissements répétés, puis j’ai fini par être presque déçue de ne pas me faire attaquer !
Ce n'est qu'en redescendant le lendemain que, juste à la sortie du téléphérique où sont rassemblés tous les touristes chinois, j'ai fini par apercevoir ces fameux singes sauvages. Pas si sauvages que ça, finalement, vu comme ils s'approchaient volontiers pour ramasser toutes les conneries que leurs lançaient les groupes de touristes... Franchement, ça m'a fait de la peine de les voir se gaver de gâteaux et de saucisses en jetant derrière eux les emballages.
Ce n’est qu’en redescendant le lendemain que, juste à la sortie du téléphérique où sont rassemblés tous les touristes chinois, j’ai fini par apercevoir ces fameux singes sauvages. Pas si sauvages que ça, finalement, vu comme ils s’approchaient volontiers pour ramasser toutes les conneries que leurs lançaient les groupes de touristes… Franchement, ça m’a fait de la peine de les voir se gaver de gâteaux et de saucisses en jetant derrière eux les emballages.

Une nuit au monastère de l’Étang du Bain de l’Éléphant

Refermons la parenthèse sur les macaques… La montée du premier jour, vous l’aurez compris, n’était pas qu’une partie de plaisir. Lassée par les escaliers, effrayée par les histoires de singes et gelée par l’humidité, j’avais expédié les premiers 1200m de dénivelé dès 14h30. C’est ainsi que, fort soulagée, je suis arrivée à mon étape pour la nuit : le monastère de l’Étang du Bain de l’Éléphant ! Ce nom à rallonge est dû à la légende racontant que Bouddha, en chemin pour le sommet de la montagne, aurait trouvé là un étang où il aurait lavé son éléphant.

Point d'étang ni d'éléphant sur ce promontoire à 2000 m d'altitude, mais du thé chaud, un réfectoire et un toit pour la nuit ! Qu'est-ce que j'étais contente d'être arrivée, et surtout d'avoir eu l'excellente idée d'emmener des vêtements secs ;)
Point d’étang ni d’éléphant sur ce promontoire à 2000 m d’altitude, mais du thé chaud, un réfectoire et un toit pour la nuit ! Qu’est-ce que j’étais contente d’être arrivée, et surtout d’avoir eu l’excellente idée d’emmener des vêtements secs 😉
Hop ! L'occasion de faire une petite photo avec un gentil groupe de Chinois, quasiment les seuls autres randonneurs que j'avais croisés en montant... Eux ont continué jusqu'au sommet (les fous !!). Au cours de l'après-midi, une poignée d'autres randonneurs chinois ont rejoint le monastère pour, comme moi, y passer la nuit à 2000 m. Personne d'autre ne pouvait venir, car le monastère n'était accessible que par plusieurs heures de randonnée, que ce soit en montant ou en descendant la montagne. Pas de foule, pas de bagnoles... Un calme littéralement... olympien ;)
Hop ! L’occasion de faire une petite photo avec un gentil groupe de Chinois, quasiment les seuls autres randonneurs que j’avais croisés en montant… Eux ont continué jusqu’au sommet (les fous !!). Au cours de l’après-midi, une poignée d’autres randonneurs chinois ont rejoint le monastère pour, comme moi, y passer la nuit à 2000 m. Personne d’autre ne pouvait venir, car le monastère n’était accessible que par plusieurs heures de randonnée, que ce soit en montant ou en descendant la montagne. Pas de foule, pas de bagnoles… Un calme littéralement… olympien 😉
A peine une heure après mon arrivée, ma deuxième récompense de la journée s'est révélée. Un vent glacial s'est doucement levé et, lentement, les brumes ont commencé à se dissiper... A mesure que les minutes passaient, je voyais mon environnement se matérialiser sous mes yeux. D'un étouffant brouillard, je passais à l'immensité des montagnes et même des vallées ! Dans certains creux, un lac de nuages se formait, tandis que certains sommets se perdaient encore dans les volutes, toujours changeantes.
A peine une heure après mon arrivée, ma deuxième récompense de la journée s’est révélée. Un vent glacial s’est doucement levé et, lentement, les brumes ont commencé à se dissiper… A mesure que les minutes passaient, je voyais mon environnement se matérialiser sous mes yeux. D’un étouffant brouillard, je passais à l’immensité des montagnes et même des vallées ! Dans certains creux, un lac de nuages se formait, tandis que certains sommets se perdaient encore dans les volutes, toujours changeantes.
Le monastère était très grand et comportait de nombreuses chambres, presque toutes vides en cette saison. Il y faisait humide mais, à ma grande surprise, mon dortoir était chauffé. Dans toutes les pièces, une ambiance délicieusement vintage régnait.
Le monastère était très grand et comportait de nombreuses chambres, presque toutes vides en cette saison. Il y faisait humide mais, à ma grande surprise, mon dortoir était chauffé. Dans toutes les pièces, une ambiance délicieusement vintage régnait.
Mon petit dortoir, que j'ai partagé avec deux Chinoises : une jeune fille toute mignonne et une quinquagénaire de la vieille école, qui rotait, crachait et fumait dans la chambre... C'est ça aussi, la Chine ;) Vous noterez la grosse thermos d'eau bouillante qu'on m'a confiée en arrivant. Un petit détail fort agréable, tout comme les couvertures chauffantes étalées sur les matelas humides !
Mon petit dortoir, que j’ai partagé avec deux Chinoises : une jeune fille toute mignonne et une quinquagénaire de la vieille école, qui rotait, crachait et fumait dans la chambre… C’est ça aussi, la Chine 😉 Vous noterez la grosse thermos d’eau bouillante qu’on m’a confiée en arrivant. Un petit détail fort agréable, tout comme les couvertures chauffantes étalées sur les matelas humides !
Derrière les dortoirs, deux robinets dispensaient de l'eau bouillante à volonté. Les baquets de bois m'ont permis, comme aux autres pensionnaires, de faire un bout de toilette et un bon bain de pieds... Tout le monde l'a fait : apparemment, c'est la tradition ! Assise sur un banc bas, le vent glacial me fouettant le visage, j'ai adoré regarder s'élever la vapeur de mon baquet, frissonnant mais les pieds bien au chaud. Cette impression délicieuse de me frotter aux éléments m'a rappelé les sources chaudes du Japon, une de mes grandes passions...
Derrière les dortoirs, deux robinets dispensaient de l’eau bouillante à volonté. Les baquets de bois m’ont permis, comme aux autres pensionnaires, de faire un bout de toilette et un bon bain de pieds… Tout le monde l’a fait : apparemment, c’est la tradition ! Assise sur un banc bas, le vent glacial me fouettant le visage, j’ai adoré regarder s’élever la vapeur de mon baquet, frissonnant mais les pieds bien au chaud. Cette impression délicieuse de me frotter aux éléments m’a rappelé les sources chaudes du Japon, une de mes grandes passions…
Les toilettes du monastère étaient sommaires, à la chinoise et à l'ancienne !!! Par chance, je n'ai jamais eu à y croiser qui que ce soit ;) Pour leur défense, je dois dire que la vue était à couper le souffle : les toilettes étaient suspendues au-dessus du vide, à flanc de falaise. Les trous donnaient directement sur la roche. Je vous dis pas le courant d'air sur les fesses...
Les toilettes du monastère étaient sommaires, à la chinoise et à l’ancienne !!! Par chance, je n’ai jamais eu à y croiser qui que ce soit 😉 Pour leur défense, je dois dire que la vue était à couper le souffle : les toilettes étaient suspendues au-dessus du vide, à flanc de falaise. Les trous donnaient directement sur la roche. Je vous dis pas le courant d’air sur les fesses…
Au moment du coucher de soleil, j'ai eu droit à de belles lueurs sur les nappes de nuages. Au loin, j'ai aperçu pour la première fois la ville... Elle m'avait pas manqué, celle-là ! J'étais bien sur ma montagne ^^
Au moment du coucher de soleil, j’ai eu droit à de belles lueurs sur les nappes de nuages. Au loin, j’ai aperçu pour la première fois la ville… Elle m’avait pas manqué, celle-là ! J’étais bien sur ma montagne ^^

Réunion au sommet

Après une petite nuit (la dame chinoise avec qui j’ai partagé la chambre s’est levée à 5h et a fait un ramdam pas possible), je suis repartie de bonne heure pour le sommet. Il me restait 8 km et 500 m de dénivelé à gravir, ce que j’ai fait en deux heures environ. Au sommet, le choc : en même temps que la 4G, j’ai retrouvé la foule. En effet, contrairement au monastère où j’ai passé la nuit, on peut le rejoindre en bus et en téléphérique. Les groupes de touristes chinois y affluent donc par centaines de personnes…

Après deux jours à marcher seule dans la montagne, ça m'a fait tout drôle de trouver tout ce monde au sommet. Les nombreux fidèles y venaient allumer des bougies et de l'encens. Bien que ça soit très beau, je ne me suis pas attardée... Surtout qu'à 3000 m d'altitude un bon vent soufflait et il ne faisait pas chaud !
Après deux jours à marcher seule dans la montagne, ça m’a fait tout drôle de trouver tout ce monde au sommet. Les nombreux fidèles y venaient allumer des bougies et de l’encens. Bien que ça soit très beau, je ne me suis pas attardée… Surtout qu’à 3000 m d’altitude un bon vent soufflait et il ne faisait pas chaud !

Au pied de la montagne : le temple de Baoguo

Après avoir pris quelques mauvaises photos depuis le sommet (le brouillard montait à nouveau et obstruait l’horizon à vue d’œil), je me suis mise sur le retour. J’ai descendu environ 600 m de dénivelé jusqu’à la station de bus, puis ai pris un car pour revenir à Baoguo, au pied de la montagne. Une heure et demie de route, quand même ! J’en avais fait du chemin… Une fois en bas, j’avais un peu de temps avant de reprendre le train pour Chengdu. Avec une gentille Italienne rencontrée en chemin, j’en ai donc profité pour visiter le magnifique temple de Baoguo.

Une bande de jeunes moines, apparemment en sortie touristique, sont eux aussi venus visiter le temple de Baoguo. L'un d'eux avait un ÉNORME appareil photo ! C'était décalé ^^
Une bande de jeunes moines, apparemment en sortie touristique, sont eux aussi venus visiter le temple de Baoguo. L’un d’eux avait un ÉNORME appareil photo ! C’était décalé ^^
 Quelle ironie : pas besoin de grimper la montagne pour voir le plus beau temple du mont Emei, car il se trouve tout en bas ! Le temple de Baoguo est un véritable havre de paix, baigné dans la fumée d'encens et les chants des moines.
Quelle ironie : pas besoin de grimper la montagne pour voir le plus beau temple du mont Emei, car il se trouve tout en bas ! Le temple de Baoguo est un véritable havre de paix, baigné dans la fumée d’encens et les chants des moines.
J'ai trouvé cette petite dame trop mignonne : elle portait le serre-tête orné de pandas que toutes les jeunes filles achètent à la réserve de Chengdu... Y a pas d'âge pour être kawaii ;)
Dans une des cours, j’ai trouvé cette petite dame trop mignonne : elle portait le serre-tête orné de pandas que toutes les jeunes filles achètent à la réserve de Chengdu… Ben quoi ? Y a pas d’âge pour être kawaii 😉

La fin d’une aventure… et le début d’une nouvelle !

Et c’est sur cette belle aventure montagnarde que s’est conclu mon voyage en Chine et, plus largement, mon parcours en train de Saint-Pétersbourg au Sichuan. En dix semaines, j’aurai parcouru environ 12000 km en train, traversé trois pays, dormi dans 23 villes différentes et rencontré un tas de gens exceptionnels. Je crois que je ne réalise pas encore tout ce que j’ai vécu, ni que c’est réellement terminé…

Tout en digérant toutes ces découvertes, j’entame à présent une nouvelle aventure : mon année au Japon. J’y suis depuis maintenant une semaine et je reprends mes marques dans ce pays que j’aime tant. Ce soir, je dors sur mon futon, au milieu d’une pièce de huit tatamis… 😉 Je ne sais pas encore à quel rythme ni sous quelle forme je publierai mes prochains articles, mais je promets de vous donner des nouvelles. En attendant, je tiens à remercier du fond du cœur toutes les personnes qui m’ont suivie dans mon voyage en train, tous ceux qui m’ont lue, tous ceux qui ont commenté… Vous m’avez permis de partir toute seule, parce qu’en fait, je ne l’étais pas !

À lire aussi : le bilan de mes dix semaines de voyage solo en train

Cet article a 19 commentaires

  1. Soeurette

    Wow, il fait rêver cet article. Les bébés pandas étalés sur le bide ! Mon animal spirituel en fait !!! Je t’ai imaginée faire pipi dans les airs en haut de ta montagne, j’ai bien ri :p

    1. Marion

      Haha, les histoires de pipi ça marche toujours xD
      Oui les bébés pandas c’est à peu près imbattable… Teeeeellement chou…….

      1. Soeurette

        Je m’en remet pas des deux étalés sur leur bedon comme d’adorables petite bouses !

  2. Criclecroque

    Oooooh, j’ai lu cet article reportage en deux fois et il fallait bien ça pour pas se perdre en route avec la brume ,les escaliers et la fumée de cigarette.
    Que c’était beau et haut et frais
    IL FAUT VRAIMENT QUON IMPRIME CE BlogG DE VOYAGE.
    Merci Marioun
    Je suis content de te savoir auj apon avec le même tatami pour plusieurs nuits!
    GROSSbisesMarionsan

    1. Marion

      Oui, ça fait vraiment du bien de se poser quelques semaines au même endroit ^^ Les voyages et les découvertes c’est génial, bien sûr, mais je ne m’attendais pas à ce que ça soit aussi crevant !!
      Merci d’avoir pris le temps de lire ce long article. J’avais envie de faire honneur au Sichuan 😉

  3. Hildegard

    Magnifique article. Des vapeurs de hot pot sux brumes des montagnes j’ai tout aimé. L ascension à sensations m’en a rappelé d’autres , celle vers un temple du Karnataka faite d escaliers où on avait signalé des attaques de panthère la veille , il était conseillé de ne pas marcher seul…après
    chaque pause , j’attendais qu’un petit groupe
    passe pour me coller à eux! les hordes de
    pèlerins su sommet arrivés en bus, voitures
    et touktouks….l’ascension vers le temple du lieu de naissance d Hanuman à Hampi toute seule su milieu des macaques qu il fallait
    frôler et qui ne te lâchaient pas du regard
    …heureusement c’était lheure engourdie de la meridienne.
    Quant à la paix des temples de Chengdu elle m’a évoqué celle des monastères grecs:les repas et les activités en silence, l’hospitalité…
    …merci d’avoir partagé tes epiques et epicuriennes aventures pèlerines….en route pour le pays du soleil levant !♡

    1. Marion

      Ah oui c’est vrai qu’il y a des grosses similarités, mais moi c’était moins extrême quand même xD A part les attaques de groupes de touristes armés de perches à selfie, j’avais finalement pas grand-chose à craindre… 😉

  4. Chlo-chan

    Merci pour ces belles photos et ce magnifique article qui fait rêver… Ça respire la zénitude, ça fait du bien 😀
    T’as fait de la calligraphie chinois, j’en reviens pas !
    Et les pandas, teeeeeeellement mignons, j’en peux plus *_*
    C’était vraiment fou ce voyage, et c’est génial que tu l’aies fait.
    Hâte de lire la suite au Japon <3 <3

    1. Marion

      Hihi j’ai trop pensé à toi quand j’ai vu les bébés pandas, je me suis dit que tu aurais été folle… Même les adultes sont trop sympathiques, à grignoter patiemment leurs tiges de bambou. Ils méritent vraiment leur réputation d’animal craquant !

  5. Crapulax

    Coucou. Ça alors c’est vraiment fini ! On dirait la fin d’un album de Caroline et ses amis, il s’est passé tant de choses spectaculaires !
    Tu comptes prendre la peine de faire des articles au Japon aussi ? 🙂

    1. Marion

      Ah là tu me fais un beau compliment !! « Caroline en Russie » a été une des grandes inspirations de mon voyage xD (le pire c’est que je ne plaisante pas)
      Oui je compte bien sûr continuer à alimenter mon blog pendant l’année à venir, mais je n’ai pas encore décidé sous quelle forme… Je ne pense pas être aussi exhaustive ni vous raconter mon voyage chronologiquement comme je le fais là, mais plutôt faire des articles thématiques… A voir 😉

  6. Crapulax

    Respect pour le chat qui vit avec son moine à 1460m d’altitude, avec une plaque chauffante soviétique en guise de chauffage ! Ça c’est pas du chat de potier ! ^^

    1. Marion

      Et encore ! La plupart des gardiens de relais que j’ai croisés n’avaient même pas le brasero… Ils devaient tellement se les geler à rester sans bouger toute la journée dans ce froid humide… Brrrrrr

  7. Kantoussan Pascale

    Coucou Marion, j’espère que ton arrivée au Japon fait ton bonheur ! On languit d’en savoir plus 🙂 Bizzz !

    1. Marion

      ça oui !! De mes papilles notamment 😉 Et c’est enfin la saison des magnifiques feuilles d’érables… Je vous raconterai tout ça bientôt 🙂

  8. Marie

    Coucou Marion, je suis impressionnée par ton courage (voyage en solitaire), ta curiosité et ton talent d’écriture…te lire fut un régal pour les…sens: je me suis régalée de tes plats, j’ai eu froid avec toi, j’ai eu mal aux gambettes pour toi, j’en ai pris plein les mirettes avec toi, j’ai ri avec toi😄
    Bref stp NOOOON, ne cesse pas de nous raconter, c’est trop bon de te lire!
    Un petit article de temps en temps sur un thème?
    Continue de t’eclater, tu fais plaisir à lire. À bientôt 👋
    Marie, une quinqua qui ne fume pas, ne crache ps et ne rote pas

    1. Marion

      Et c’est tout à ton honneur xD xD xD Je faisais bien sûr référence aux mœurs des quinquagénaires chinoises exclusivement, tu l’auras compris… 😉
      Merci infiniment pour tes encouragements Marie, ils me sont très précieux. Tu me fais rougir derrière mon écran (~^_^~) ça m’encourage encore plus à continuer à vous écrire, même si la forme va changer ! Comme tu dis, je vais revenir à des articles thématiques pour le moment 🙂

  9. Yohann

    Je rattrape tous tes articles avec quelques semaines de retard… Quel bonheur de te suivre Marion ! On est vraiment embarqués avec toi : quelle plume, quel humour et quels beaux clichés ! :O
    Je suis admiratif de ton courage, et soufflé par la qualité de chacune des publications qui ont émaillé ton grand voyage, on a vraiment là un récit passionnant avec ses hauts, ses bas, ses belles rencontres, ses surprises, ses découvertes culinaires… J’avoue avoir eu un plaisir tout particulier à lire l’article ci-dessus et ceux sur la Mongolie : le calme et la majesté des steppes, les temples perdus, les effluves d’encens, les randonnées solitaires dans les montagnes embrumées… une sérénité incroyable s’en dégage.
    Merci de nous avoir fait partager ce beau voyage ! Tu peux être fière d’avoir accompli ton rêve. Belle installation au Japon à toi et au plaisir de lire tes prochaines aventures ! 😉

    1. Marion

      Merci Yohann pour tes encouragements et le soin que tu mets toujours à l’écriture de tes commentaires… Je suis ravie de constater que ce sont les articles que j’ai le plus de plaisir à écrire qui sont les plus appréciés ! La Mongolie et le Sichuan, ça restera des souvenirs très marquants pour moi. Comme tu dis, quelle sérénité. J’avais besoin de ça dans ce monde qui vit à fond la caisse.
      A tout bientôt pour des nouvelles du Japon, c’est promis 😉

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